Chapitre 59 "Fiesta"

2.7K 100 15
                                    


Au menu, tacos fait maison !

Cette abuelita a des mains divines en ce qui concerne la cuisine, ces tacos sont absolument délicieux, rien que l'odeur fait gargouiller mon ventre.

Un léger sourire étire ses lèvres en voyant que je lui en redemande dans un espagnol absolument pas maîtrisé.

"Les gusta mi comida ya veo"

"Elle a dit quoi ?" Demandé-je en regardant Shooter.

Il hausse les épaules en croquant dans son taco.

"Elle a dit qu'elle voit que tu aimes bien sa nourriture"

Je tourne ma tête vers la petite fille qui a pris la parole, des cheveux court et bouclé, une peau bronzée, des dents du bonheur, des lunettes rondes.

Elle ne m'adresse plus la parole et continue de manger silencieusement, c'est finalement la magnifique femme assise à côté d'elle qui prend la parole.

Elle porte une robe rose pastel, ses longs cheveux noirs sont lisses, retombant sur son dos, ses yeux bleu clair percent les miens, je suis habitué à cet effet avec Shooter.

Elle jette son dévolu rapidement sur ce dernier, ce mordant légèrement la lèvre.

"Vous êtes nouveau dans le coin ?"

Son anglais est parfaitement maîtrisé.

Je hoche la tête en réponse, Shooter n'étant pas très bavard.

"C'est marrant, vos attitudes font croire que vous êtes là depuis toujours"

Nous finissons rapidement le repas certes en état mal à l'aise, je n'aime pas profiter de la gentillesse des gens. Nous sortons en "famille" nous dirigeant dans un bar.

Un rituel d'après Angela, la magnifique femme aux yeux bleus.

Nous marchons dans les allées toujours remplies malgré la nuit tombée, les lumières éclairant les pavés d'un air chaleureux, si je n'étais pas au courant des cartels par milliers dans ce pays, je n'aurais pas douté une seule seconde de son aspect meurtrier.

Ça me coûte de le dire mais le Mexique est bien au-delà de New York et ses grands gratte-ciel à en perdre la vue et tous ces gens qui se bousculent et son pressé d'arriver à destination.

De la musique parvient à nos oreilles, comprenant que nous sommes dans le cœur de la ville, les barrières des balcons ornés de magnifiques fleurs.

La trompette, les maracas, xylophone et j'en passe, un air exotique comme le pays nous donne envie de bouger nos hanches sur la plage près de la fontaine.

De la peinture sur les murs orangés, pas des tags rustre, non, des fleurs ou des animaux du pays, des gens sûrement à l'image symbolique, nous avancions de plus en plus, je me stoppe net en remarquant un visage familier sur les murs.

Pourquoi a-t-il été dessiné ici ? Un monstre pareil ?

Shooter remarque que je m'arrête, revenant à mon niveau suivant mon regard qui s'arrête sur ce mur gâché par le portrait de son géniteur, l'ancien parrain de la mafia américaine, sur les murs du Mexique.

Il passe son bras derrière ma nuque et me force à marcher pour rejoindre la famille. Ce n'est pas le moment de flancher, il a raison, j'oublie que nous sommes en mission infiltration, je dois oublier cette histoire de mafia et de cartel.

Nous sommes des touristes au Mexique pour découvrir la beauté du pays et rien d'autre pas même le portrait d'un homme qui me terrorise tout comme il m'énerve.

Red DaggerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant