Chapitre 60 "Bebé"

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Les gens ont remarqué leurs présences mais persistent de faire la fête, le visage des musiciens est beaucoup moins gai, les mouvements de danse d'Angela se font moins joyeux.

Une femme avec un chignon orné de fleurs, une longue robe avec des fleurs différentes à chaque étage arrive vers nous, un enfant portant la même robe dans ses bras, complètement endormie dans le cou de sa maman.

Je comprends rapidement que c'est la mère d'Angela, elle s'est changée depuis le dîner, elle est tout simplement sublime avec ses boucles d'oreilles en cercle, ses épaules dénudées.

"Las niñas, on va rentrer ils sont arrivés. Angela atento a las noticias mi angel"

"Si maman ne te préoccupe pas"

Elle embrasse sa fille sur le devant puis m'offre un petit sourire pas très rassurant avant de repartir avec les adultes de la famille et les enfants qui se sont déjà endormis pour la majorité.

Il ne reste plus que les jeunes cousins ​​et cousines, sûrement habitués à ce cadre. Je dois avouer que depuis leur arrivé je ressens une gêne dans la foule, jusqu'à me sentir mal à l'aise moi aussi.

Je regarde discrètement vers les hommes en costard assiégé au bar, l'un d'entre eux tendent son bras pour attraper le verre rempli d'alcool, j'écarquille les yeux en reconnaissant le tatouage de la mafia.

Shooter me regardait déjà pendant que je le cherchais du regard pour le prévenir, son regard est serré par l'énervement - pour une fois qu'il laisse quelque chose paraître, il secoue la tête négativement.

Qu'est-ce que ça veut dire ?

La musique commence à me faire mal au crâne, m'empêchant de me concentrer sur ce qu'il se passe en ce moment avec les questions qui fusent dans ma tête.

Angela m'attrape le bras et me force à danser, me mettant dos aux hommes.

"Ne les regarde pas Mae, ces hommes sont dangereux, il vaut mieux ne pas attirer leurs attentions"

J'acquise de la tête, loin l'idée de me retrouver otage avec une arme braqué bien trop près de mon cerveau pour en sortir indemne.

"Qui sont ces gens ?" Demandé-je discrètement.

"Des gens de la mafia mexicaine, c'était un petit cartel qui s'est rallié à la cause pour la famille Bonanno"

Ça ne me dit rien.

Voir un homme abordé le tatouage de la mafia est rassurant mais le regard que m'a fait Shooter m'empêche d'y trouver du réconfort au contraire il m'angoisse, si ce n'est pas un allié alors nous avons des traîtres dans nos rangs ?

Cette perspective me donne des vertiges, il n'est pas impossible que nous avons des traîtres même dans la maison où je dors avec la porte sans serrure chaque soir.

Je me sens en danger partout, il n'y a que dans la frontière de ma peau que je me sens en sécurité. Qu'est-ce qui va nous arriver ?

Les musiciens abandonnent la scène, laissant place à la musique pré-enregistrée dans les grandes enceintes, ces derniers luisant de transpiration, reprenant leurs souffles.

"On devrait s'en aller avant que ça n'explose"

Un homme en costard s'approche de nous, nous n'avions pas fait attention mais nous sommes les seules restantes sur la piste. Les gens nous regardent, terrorisés à l'idée d'être à notre place.

"Señoras, ¿la música no es de su agrado?"

J'observe son corps, cherchant le tatouage de la mafia pendant qu'il parle avec Angela, mais je ne trouve rien.

Red DaggerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant