Chapitre 79 "Retrouvailles"

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Il rase la totalité de sa barbe et coupe ses cheveux, retrouvant son physique d'avant, celui qui me fait toujours tomber sous le charme. Je le regarde passer la lame de son rasoir sur la ligne de sa mâchoire.

J'écarte mes membres en soupirant, profitant du lit tellement plus confortable que celui de la prison, je repose mon attention sur lui, il porte encore des bleus de la bagarre sur son torse et son dos.

Il rince la mousse, puis s'essuie le visage avant de me rejoindre, éteignant la lumière, nous plongeant dans le noir ayant pour seule lumière la lune. Il s'allonge à côté de moi, passant son bras derrière sa tête.

Je tourne ma tête vers lui, intimidé, ayant perdu l'habitude d'être au côté de quelqu'un. Il me regarde aussi, il lève son autre bras pour que je pose ma tête dessus.

"Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?"

"Mmh ?"

"Le plan"

"Stanford va essayer de nous mettre sous les barreaux, on va attendre que je reprenne le pouvoir entièrement et qu'on se rhabitue à nos métiers pour l'écraser"

"Les deux jumeaux qui étaient là, ce sont qui ?"

"Un frère et une sœur, tous deux jumeaux, c'est en grande partie pour eux que je suis allé dans cette prison. Tu pourras te renseigner sur eux demain, ce sont les jumeaux Ackermann"

"On aura besoin d'eux pour faire tomber Stanford et Bonanno"

"Et la Commission ?"

"Je n'ai pas le temps de m'occuper, s'ils ne veulent pas continuer à coopérer je prendrais de force leurs terrains"

Je le regarde dans les yeux, admiratrice devant son ambition et son courage. Shooter ne recule jamais devant rien, pas même devant la prison Skulagger, ni contre la mafia rivale qu'il a anéantie.

Comment peut-on vivre avec un état d'esprit aussi courageux ? N'importe qui tremblerait de peur devant tout ce que Shooter accompli, il en impose vraiment, j'ai le sentiment de ne pas mériter ma place près de lui.

Il mérite une femme aussi courageuse et ambitieuse que lui.

Un sourire se dessine sur ses lèvres, regardant le plafond de la chambre.

"Ta vraiment aménager une infirmerie dans une cellule, t'es incroyable - il me regarde, tu le sais ça ?"

"J'ai fais bien pire"

"Viens ?"

"J'ai planté un couteau dans les parties intimes d'un mec qui voulait qu'on partage le business avec son cartel, il m'a demandé ça avec un couteau sur mon cou"

"Et après j'ai involontairement désactivé mon talon aiguille dans sa main"

"Je rêve ou t'es fière de me raconter ça ?"

Je plisse les lèvres. J'essaye d'être à la hauteur des espérances de tout le monde mais pour lui tout particulièrement, qu'il sache mon prénom et déjà un immense honneur pour moi.

"Ça me fait plaisir"

"Que j'enfonce mes talons dans des mains ?"

Il rigole légèrement.

"Que tu dises "notre" quand tu parles de la mafia, ça me fait sourire de voir que tu t'es inséré dans ce que je consacre depuis toujours, ç'a commencé à aboutir dès que tu es entré dans la mafia, tu m'as porté chance"

"Puis sans toi, nous n'aurions sûrement pas pu retrouver notre associé dans l'hôpital, ni gagner cette guerre, pire encore, je ne serais sûrement plus en vie"

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