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Le détenu en face de ma cellule ne rentre que depuis aujourd'hui, 4 jours se sont passés depuis qu'il a été emmené hors de sa cellule, j'inspecte du regard son corps.
Il marche à peine correctement, son visage est ensanglanté tout comme ses bras. Le garde le dépose dans ma cellule, fière de son œuvre, son sourire disparaît en voyant que je ne suis pas amusé autant que lui.
Je pose ma main derrière la tête du détenu et l'aide à s'allonger délicatement sur le lit.
"Vous pouvez partir, vous en avez assez fait"
Le gardien ne répond pas et s'éloigne. Je dépose mon attention sur le condamné qui a du mal à garder les yeux ouverts, les contours de ces dernières violettes.
"Est-ce que vous arrivez à respirer correctement ?"
Il hoche la tête.
"Aidez-moi, je vous en supplie... Je suis trop jeune pour creuver putain"
Je me dépêche de vider une bouteille d'eau dans un récipient, trempant un gant dedans pour éponger son visage et son corps remplis de sang pour mieux apercevoir ses blessures.
Mon eau se macule de sang, je la vide dans l'évier et me dépêche de nettoyer le récipient pour remplir ce dernier d'eau de nouveau. Sa respiration et saccade.
"Je vais m'occuper de vous, je vous laisserais pas, faites-moi confiance"
Ses blessures ne sont pas profondes mais nombreuses ce qui est bien plus insupportable à supporter, je lui fais prendre un antibiotique avec de l'eau, pendant que je m'occupe de refermer ses plaies.
Je m'assure qu'il reste avec moi, n'ayant pas de rythme cardiaque près de mon oreille. Sa tête est relevée fixant l'entrée de ma cellule, je tourne ma tête suivant son regard.
Mon corps pourrait se décomposer sur place si je n'avais pas ce voile d'insensibilité qui habille mon visage. Un garde le locataire debout, ce dernier peinant à trouver un équilibre.
Tireeur.
"Mince plus de place, tant pis molosse, tu vas retourner dans ta cellule"
"Non, c'est bon, il peut entrer" Dis-je en reconnaissant le garde qui a violemment mon voisin de cellule.
"Tu peux retourner dans ta cellule le temps que je m'occupe de lui ?"
"Bien sûr, je vais déjà mieux"
Je l'aide à se relever et empêche l'un des gardes de l'entrer, m'occupant de l'escorteur à sa cellule, il est bien trop affaibli pour fuir, ces gardiens sont dans l'abus.
Je l'aise à s'allonger dans son lit pendant que le garde en face attend comme un con.
"Restez pas planté là, allongé le !"
Le condamné près de moi m'attrape le bras, je sursaute en sentant sa main froide sur mon avant-bras, mes manches retrousser, je braque mon visage, m'attendant à ce qu'il me frappe.
"Je vais pas vous frapper putain vous m'avez sauvé la vie"
Je souris nerveusement.
"Je voulais juste vous dire de faire attention avec ce type, je le connais"
"Je fais attention avec chacun d'entre vous"
Il sourit légèrement.
"J'ai vu ça"
Je retourne dans ma cellule et fais signe au gardien de libérer de ma main, plus les jours et moins j'arrive à les supporter. Je n'ose pas imaginer les calvaires des détenus qui doivent les supporter tout le temps.
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Red Dagger
RomanceComment un nouveau médecin généraliste a pu arriver aussi bas ? Bien que la mafia américaine est loin d'être au pied de la hiérarchie, toutes personnes plus ou moins censée savent qu'il ne faut pas se frotter à eux. Comment dire "non" quand il y a...