Chapitre 83 "Die for u"

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"Chargez à 150, on dégage !"

"Aucun pou"

"On recommence, chargez, on dégage"

"Toujours rien"

"Chargez à 200"

"Docteur, c'est trop tard"

"Vous savez qui c'est ? On ne peut pas la laisser mourir, on admettra jusqu'à tant qu'elle ait un putain de pou"

Un bruit aigu retenu.

"On dégage"

"Chef..."

« La ferme ! On recommence !

Un silence dans le bloc opératoire.

"Chargez à 300, ce sera mon dernier mot"

"3... 2... 1... On dégage"

"On a un pou, très faible mais présent"

"Bon travail chef"

"Doit-on prévenir ses proches ?"

"Non, elle n'a plus de famille"

"Vous la connaissez ?"

"C'est une vieille connaissance. Je vais procéder à l'extrait de la balle, au travail tout le monde"

J'ouvre lentement les yeux, je peine à respirer, alertant tous mes sens m'aidant à me réveiller bien plus rapidement. Une infirmière saute sur moi, paniquant.

"Appelez le médecin ! Elle fait une détresse respiratoire ! Vite ! Dépêchez-vous !"

"Il arrive, vous inquiétez pas madame"

"Je m'en occupe, laisse-moi de la place"

Un élastique se déploie autour de ma tête, il me serre vraiment beaucoup c'est désagréable, un masque respiratoire sur mes voies, j'arrive à mieux respirer, manquant de m'évanouir.

Je finis par me rendre ou plutôt forcer de m'endormir. Je n'ai plus aucune force, mon corps est beaucoup trop lourd pour moi, il me faut un corps plus petit, bien plus petit que ça.

J'ouvre lentement les yeux, les murs sont éclairés par la lumière orange du coucher de soleil, j'entends ma respiration dans le masque qui émet un bruit grave.

Le coucher du soleil dans cette chambre, aucun bruit autour de moi hormis ma respiration. Le calme absolu, je profite de ce calme en prenant une grande inspiration, mon cœur me fait mal.

"Bonjour madame - l'infirmière chuchote en s'approchant de moi, vous avez bien dormi ?"

Je ne sais pas quoi répondre, bien trop déboussolé.

"Vous êtes à l'hôpital de New York, nous vous avons pris en charge. Vous êtes en sécurité maintenant, tout est fini"

"Le docteur vous a sauvé la vie, il va arriver, il a fini juste d'opérer un de ses patients. Vous pouvez levez votre main pour me dire si je peux retirer le masque"

J'essaye de lever ma main mais je n'arrive pas, je suis à bout de forces.

"Je comprends, vous êtes fatigué, clignez des yeux deux fois dans ce cas"

Je cligne deux fois des yeux, manquant de me rendre entre les deux, j'ai envie de dormir encore et encore, je suis si fatigué, laisse-moi dormir encore un peu.

Je regarde ses bras s'emparer du masque autour de mon visage, l'élastique se retire, mon crâne se délectant de retrouver sa liberté. Sur sa montre est montré un rythme cardiaque, ça ne peut pas être le sien, il est trop faible.

Red DaggerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant