Chapitre 21 "Dîner"

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Nous arrivons devant un restaurant cinq étoiles qui font également guise d'hôtel, le quartier est bondé de gratte-ciel, je sors de la voiture en même temps que le parrain.

Nous sommes au Peninsula.

Il confie les clés de la voiture à un homme qui s'empresse de monter dedans pour la ranger dans le garage de l'hôtel, un autre serveur nous accueille à l'entrée.

"Bonjour madame, monsieur, bienvenue, vous venez pour une réservation ?"

Le parrain regarde de travers le serveur, ce dernier avale sa salive, effrayé, je me mets devant le chef pour m'adresser au serveur complètement pétrifié.

"Oui, c'est ça, nous avons une réservation, au nom de-"

Son regard s'attarde sur mon décolletée, me coupant dans ma phrase, il daigne me regarder de nouveau, m'offrant un grand sourire.

"Vous pouvez y aller"

Le chef pousse la porte derrière moi, me faisant trébucher, je le regarde de travers, il me dépasse et se dirige vers les escaliers, il monte les marches 4 par 4, je regarde l'ascenseur puis les escaliers.

Il s'arrête, se tourne vers moi.

J'appuie sur mes talons et me précipite dans l'ascenseur, il descend les marches en vitesse et m'attrape par la taille dans ma foulée, je baisse la tête, vaincu.

Les couples autour nous regardent, amusé, le chef me pousse dans les escaliers pour que je marche toute seule, mes muscles me brûlent la peau, l'impression qu'ils vont sortir.

Je me masse les tibias en m'arrêtant, nous sommes les seuls débiles à prendre les escaliers pour traverser l'immeuble, le parrain soupire derrière moi.

"Ce n'est pas de ma faute si j'ai des courbatures"

Des mains tatouées se posent sur mes hanches, mon corps se fait retourné puis soulevé sur une épaule, le parrain me porte sur ses épaules, je rougis en regardant les marches défilé.

On reste dans cette position le temps de rejoindre le toit de l'immeuble, il me repose une fois arrivé, je manque de m'écraser à terre, étant habituée à son épaule.

Je le suis en traversant la terrasse bondée de gens riches, ils pourraient faire des overdoses d'argent. Le couple se lève pour nous accueillir, le parrain serrant les mains aux deux.

Je regarde sa femme qui n'est pas la même femme de la dernière fois, son mari me serre la main d'une poigne qui manque de me faire mangé la table, la tête, la première.

Sa femme contourne la table pour me prendre dans ses bras, son parfum fleuris, ses yeux bruns brillent sous les nombreuses bougies de la terrasse, ses sourcils sont dessinés minutieusement.

Ses cheveux blonds sont ondulés, lui arrivant aux épaules, les traits de son visage sont fins, elle respire la paix et l'harmonie et pourtant, elle est marié à un chef de mafia.

"Bonjour, je m'appelle Gineya, et toi ?"

"Mae, enchantée"

Elle nous fait signe de nous asseoir, Lorenzo se contente de me faire un signe de tête pour me saluer. Je m'assois devant Gineya, le parrain à ma droite, à ma gauche le vide.

La barrière m'empêche de vomir sur place, bien que ma phobie de la hauteur n'arrange toujours rien. La nuit est glaciale, surtout sur le toit de l'immeuble.

Plusieurs parasols chauffants sont disposés près des tables pour nous maintenir au chaud, mon décolletée et le trou dans mon dos n'arrange rien.

Red DaggerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant