Chapitre 71 "Dîner"

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"Ici c'est la salle de repos, si tu es de nuit et que les détenus ont décidé d'être calme tu peux faire une sieste ici mais n'y comptes pas trop, c'est jamais calme ici"

"Si tu dois être au contact des prisonniers tu dois laisser le trousseau de clé à l'entrée de la barrière qui nous sépare des détenus ainsi que t'es armes, rien qui puisse laisser les prisonniers prendre l'avantage sur toi"

"D'où ma question si tu corresponds à ton profil, en cas d'attaque tu dois réussir à te défendre avec tes mains et tes pieds. Tu t'en sens capable?"

Je hoche la tête en analysant les lieux. Ce côté de l'immeuble est entretenu, une odeur de produits ménages au citron se promène dans l'air. Nous continuons de longer les couloirs, écoutant ses conseils.

"Ici c'est comme un internat, tu ne rentres que le week-end, pour diminuer les chances qu'un détenu s'échappe, tous les soirs"

"Voici ta chambre, tu as de la chance tu es toute seule, sûrement une requête de la part de ton père. Tu as la télé, un frigo, une douche et tout ce don tu auras besoin"

"Maintenant, passons aux choses sérieuses"

Nous déposons nos armes et nos bijoux dans une boîte, ainsi que nos armes, je dois aussi détacher mes cheveux pour pas que mes élastiques leurs servent d'armes ou de moyen pour se suicider.

D'après mon collègue, des détenus se seraient déjà suicidé et apparemment ça arrive souvent. Les gardiens qui sont en permanence au contact de ces derniers ont tous les droits sur eux, et apparemment ils ne l'ont pas oublié.

Nous longeons les couloirs remplis de cellules sur les côtés. Les détenus me regardent, leurs visages sont noirs, salis par la poussière de l'endroit, certains me montrent leurs langues blanches, affamé, leurs dents noires avec les yeux écarquillés.

"Salut beauté ! Tes nouvelle ?"

"Ne te sens pas obligé de répondre, ils sont tous quasiment fous à force de ne parler à personne, enfermé dans leurs cellules"

"S'il t'arrive d'avoir pitié d'eux, rappelle-toi que ces gens ont fait des crimes qui pourraient te faire vomir tes tripes sur place"

Nous continuons de longer les cellules non sans nous prendre des insultes de la part des détenus qui ne peuvent pas tendre les bras entre les barreaux, bien trop serrés entre eux, se contentent de les secouer vivement avec leurs mains.

"Ils n'ont qu'un repas dans la journée, le soir à 21 heures, on mange après, l'effort avant le réconfort. Il mange dans des assiettes en plastique avec leurs doigts, tu te doutes bien qu'on ait essayé de leur laisser des couverts en plastique mais ils s'amusaient à s'entretuer entre eux"

Pour certains cette prison est une récréation d'après ce que j'entends.

"Pour commencer ta journée tu vas nous aider à les surveiller dans la cantine, c'est encore trop tôt pour que tu t'occupes de les escorter, on verra ça une prochaine fois"

"Et si tu arrêtais de me sous-estimer et tu me laissais faire mes preuves ?"

Un détenu explose de rire dans un ton grave et railleur.

"Vous avez entendu les gars ! Le poulet vient de se faire redresser par la nouvelle !"

"Ta gueule putain y a qui essaye de dormir !"

"Quoi t'a un problème le chauve ? Attends qu'ils ouvrent, je vais t'arracher ton crâne"

"La ferme vous deux on entend pas ce qu'ils disent !"

Red DaggerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant