Chapitre 3

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Je m'éveille avant ma voisine, la trouvant allongée mode phoque sur le canapé, profondément endormie, ses longs cils caressant ses joues, et sa bouche légèrement entrouverte. Décidée à démarrer ma journée avec un bon café, je me dirige rapidement vers ma cafetière, avant de sortir chercher des vinoiseries. À mon retour, je découvre que la belle inconnue a déserté le canapé pour s'installer dans ma salle de bain.

- J'ai pris la liberté de prendre un bain, dit-elle.

- Pas de problème, le petit déjeuner est prêt, je réponds.

- Merci, j'arrive.

Quelques minutes plus tard, elle réapparaît, enveloppée dans une de mes serviettes.

- Je ne savais pas quelles viennoiseries tu préféres, alors j'ai pris un assortiment, j'explique.

- Merci, je raffole des pains au chocolat.

Je la détaille alors qu'elle savoure son petit-déjeuner. Sa peau dorée est enviable, sa silhouette gracieuse et ses lèvres pulpeuses. "Qui a pu avoir la folie de quitter une aussi belle femme? "

- Ça va ? Tu as l'air un peu absente, remarque-t-elle.

- Oui, ne t'en fais pas, je suis juste un peu fatiguée.

- D'accord, je vais rentrer chez moi me changer et je passerai te prendre pour une séance de shopping, ça te dit ? propose-t-elle.

- Du shopping ? Es-tu sûre ? je m'étonne.

- Oui, pourquoi pas ? répond-elle avec assurance.

- Et bien, tu as oublié qu'on t'a largué hier ? je rappelle.

- J'ai été larguée hier, mais ça ne signifie pas que je vais me laisser abattre. Le shopping est une excellente thérapie, réplique-t-elle avec détermination.

- Si tu le dis, acquiescé-je, intriguée par cette attitude résolue.

Je suis impressionnée par l'état d'esprit de Jennifer, mais je me demande si c'est sincère ou juste une façade. Elle sourit doucement, comme si elle avait deviné mes pensées.

- De toute façon, j'ai besoin de m'aérer la tête, ajoute-t-elle.

Je me prépare rapidement, optant pour un jean et un simple t-shirt blanc, rehaussés d'une touche de rouge à lèvres. Je suis déjà prête lorsque Jennifer revient une heure plus tard, vêtue d'une petite robe légère rose bonbon qui respire l'été.

Alors que je m'efforce de ne pas succomber à la tentation et de rester raisonnable dans mes achats, Jennifer se lance à corps perdu dans son shopping effréné. Elle dévalise littéralement les boutiques, s'emparant de sacs à 4 000 euros pièce et de robes affichant des prix bien au-delà de 1000 euros.

Je ne peux m'empêcher de réfléchir au coût de ces articles. À une époque où chaque euro comptait, un seul de ces sacs aurait représenté plusieurs mois de salaire pour moi. Mais je réalise que pour Jennifer, issue d'une famille aisée, la valeur de l'argent durement gagné est probablement une notion abstraite. Il serait vain de lui faire la moindre remarque à ce sujet.

Je décide de me concentrer sur mes propres choix, cherchant des pièces qui me plaisent tout en respectant mon budget. Après tout, chacun a ses priorités et sa manière de dépenser son argent.

Nous passons la journée à arpenter les boutiques, essayant différentes tenues. Jennifer est totalement investie dans cette activité, mettant tout son cœur et son enthousiasme dans chaque essayage.

"Le shopping doit être son passe-temps favori, elle y met tout son cœur, c'est dingue !" Je pense intérieurement.

Je ne peux m'empêcher d'être un peu impressionnée par son dévouement et son énergie déployée dans cette activité. Pour elle, c'est bien plus qu'un simple acte d'achat, c'est une véritable expérience et une manière de s'exprimer. J'admire sa capacité à se laisser emporter et à trouver du plaisir dans cette activité.

Un ticket gagnant (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant