Chapitre 19

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- C'est la fille, chef. Annonce l'homme derrière moi.

- Tu peux disposer. Répond un homme dans la cinquantaine portant un costume gris à trois pièces.

- Oui chef.

Tout mon corps se met à trembler.

- Vous êtes Juliette ?

- Que me voulez-vous ?

- Je suis Yamada Takeshi PDG de la Tokyo Construction.

- Je n'en ai rien à foutre ! Laissez ma copine partir, elle n'a rien avoir dans cette histoire.

Il quitte son canapé et avance dans ma direction. Je peux voir au plus près son visage. Il a une profonde et impressionnante cicatrice sur la joue droite et sent le saké et le tabac.

- Tu m'as l'air frileuse ? Portez-vous au moins quelque chose sous ce manteau ?

Sa main se met à défaire la ceinture de mon trench.

- Non, lâchez-moi.... Je proteste furieuse.

Sans crier gare, il me gifle violemment, son coup me met à terre.

- Enlève ce foutu trench ! Hurle-t-il.

Je m'exécute les mains tremblantes. Mes larmes se mettent à couler et ma respiration s'accélère. Je suis en train de faire une autre crise d'angoisse. L'homme arrache le manteau des mains et se met à me scruter de la tête aux pieds

- Debout ! Hurle-t-il encore.

Seulement j'en suis incapable, il se rapproche pour s'agenouiller près de moi.

- J'ai dit debout pétasse !

- J'essaie... Conard ! Je dis le souffle coupé, mais la rage au ventre 

Il me saisit par les cheveux me forçant à me relever. J'ai terriblement mal et mon rythme cardiaque ralenti.

- Joli ! C'est dommage que Kaito ne puisse pas en profiter. Il passe sa main sur mon épaule.

Son contact me donne froid au dos.

Il continue et pose une main sur ma fesse puis resserre sa prise. Un terrible vertige s'empare de moi. Je suis au bord du malaise.

- Vous avez tenté de tuer Kaito ?

- Non, ce n'était pas moi, sinon le travail aurait été mieux fait. Dit-il fièrement.

- Alors pourquoi m'avoir kidnappé ?

- J'ai un compte à régler avec lui et je vois que je ne suis pas le seul.

Son corps vient se coller contre le mien et je peux sentir son érection. Je suis hautement dégoutée et terrifiée au point de rester figée telle une statue. Je suis déjà passé par ça, seulement je suis toujours incapable de gérer cette peur, de la contrôler à fin d'y échapper.

- Tu ne peux pas imaginer à quel point l'idée de m'amuser en le faisant souffrir m'excite. Son souffle chargé de cigarette m'écœure au plus haut point.

Soudain quelqu'un s'annonce à la porte.

- Monsieur, Kaito sama souhaite s'entretenir avec vous.

- Eh bien, il n'a pas trainé. Vous devez l'intéresser.

Il s'éloigne enfin, néanmoins je suis incapable de bouger d'un millimètre. Cette brute a l'air de saisir mon malaise, il me tire par les cheveux et me pousse dans le canapé ce qui me fait hurler de douleur.

Un ticket gagnant (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant