Chapitre 6

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Ce matin, il m'est extrêmement difficile de sortir du lit. Une multitude de questions sans réponses m'ont tourmentée toute la nuit. Je me demande toujours si je devrais appeler la police. Cependant, lorsque je pense à toute l'agitation que cela provoquerait et aux nombreux interrogatoires auxquels je devrais faire face, l'idée devient de moins en moins attrayante. De plus, si Diego dit la vérité, je pourrais me retrouver dans un interminable cauchemar.

Pour me rafraîchir, je plonge dans la piscine de l'hôtel et prends un petit déjeuner léger accompagné d'une grande tasse de café. L'amertume du café semble correspondre à l'état de confusion dans lequel je me trouve.

Jennifer finit par arriver chez moi à l'heure du déjeuner, son inquiétude visible dans son regard.

- Comment te sens-tu vraiment aujourd'hui ? Demande-t-elle, la voix empreinte d'une sincère préoccupation.

- Bien. Dis-je avec un air détaché.

- Tu es sûre, ton allure exprimes le contraire. Tu devrais venir manger quelque chose au resto.

- Pas envie !

- Viens s'il te plait ! Insiste-t-elle.

- Lâches moi un peu s'il te plait, on se connait à peine alors arrête de jouer la super copine !

- Ok, je vois ! Eh bien Dans ce cas au revoir ! Elle tourne les talons, exaspérée.

- Au-revoir ! .

Je me sens mal au moment où elle franchit la porte principale.

"Quelle idiote je suis, qu'est-ce qui m'a pris ? Je veux la protéger, mais ce n'est pas la bonne méthode."

Je me change rapidement et quitte le chalet à sa recherche. J'observe attentivement le restaurant, scrutant chaque coin, mais je ne la repère pas. Soudain, mon regard se pose sur elle au bar. Je m'approche silencieusement, cherchant à la surprendre. Lorsqu'elle me voit, elle sursaute et éclate de rire de manière incontrôlée. Il est évident qu'elle n'est pas dans son état habituel.

- Putain, tu es déjà saoule. Dis-je, surprise.

- Ça va... tu n'es pas ma mère... tu n'es même pas ma copine...

- Excuse-moi pour tout à l'heure, je me suis comportée comme une idiote.

- Ça, c'est... c'est vrai. Elle se met à ricaner.

- Mais comment peux-tu être ivre aussi rapidement et à une heure pareille ?

- Elle a demandé un alcool fort. Répond le barman.

- Comme ça... le... le chagrin est vite expédié. Elle fait un geste de la main et faillit tomber de son tabouret. Je l'en empêche de justesse.

"Elle prend tout à cœur comme si nous étions de vieilles amies."

- Bon, allez, il faut que tu dessoûles.

- Juliette, tu m'as... brisé le cœur...

- Tu exagères ! Je lève les yeux au plafond.

- Si... Si...

L'un des employés de l'hôtel m'aide à la soutenir jusqu'à son domicile et à l'installer confortablement sur le canapé. Je le remercie chaleureusement et lui glisse un pourboire en signe de gratitude. Dans la cuisine, je prépare immédiatement une tasse de café pour la réveiller doucement. Avec précaution, j'accompagne Jennifer jusqu'à la salle de bain pour qu'elle puisse se rafraîchir.

- Tu supportes mal l'alcool, pourquoi te saoules-tu à ce point ?

- J'ai peur d'être triste, de me retrouver seule. Elle a presque les larmes aux yeux.

- C'est débile ! J'ai envie de rire, mais me retiens.

- Je sais, c'est plus fort que moi, je ne peux pas sombrer dans la tristesse.

- C'est un sentiment normal d'être triste. Je lui caresse les cheveux.

- pourquoi es-tu partie comme ça hier ? Me demande Jennifer.

- Je n'aime pas me sentir redevable.

- Diego est quelqu'un d'attentionné, il a agi ainsi parce qu'il t'apprécie. Il ne cherche rien en retour, crois-moi.

- Apprécier une nana qu'on vient de rencontrer ? Ne me fais pas rire.

- Ton problème, c'est que tu ne vois pas ton potentiel.

- Mon potentiel ! Arrête, je vais éclater de rire. Bon, allez, viens manger.

- Oui, maman ! Elle retrouve enfin son sourire.

Un ticket gagnant (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant