Chapitre 57

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Parée d'une robe rouge à fines bretelles qui épouse parfaitement mes courbes, et chaussée d'escarpins noirs scintillants qui captent la lumière, j'ai méticuleusement souligné mes yeux marron avec un maquillage intense, rehaussant ainsi mon regard d'une lueur mystérieuse. Je me tiens là, prête à défier le loup comme le petit chaperon rouge moderne et intrépide.

Son geste se fige à mon entrée dans le salon. Je suis vêtue d'une tenue qui allie séduction et élégance, mes cheveux dévalant en cascade sur mes épaules, ajoutant une touche de sensualité à mon allure déterminée.

- Bonjour... Bonjour, mademoiselle Juliette, balbutie-t-elle, visiblement déstabilisée.

- Bonjour. Veuillez vous asseoir, lui dis-je d'un ton ferme.

Elle s'installe dans le canapé en face de moi, ses mains légèrement tremblantes.

- Souhaitez-vous quelque chose à boire ?

- Non, merci, ça va aller.

Je décide de ne pas perdre de temps et de mettre fin à cette situation délicate dès maintenant.

- Mettons tout cela en suspens. Passons directement au cœur du sujet, dis-je d'une voix tranchante, pour la déstabiliser davantage.

- Oui, vous prenez une pause, je comprends...

- Nous allons faire appel à quelqu'un d'autre.

- Kaito-sama a mentionné une simple pause pour vous permettre de faire votre deuil...

- Vous êtes sérieusement à côté de la plaque ! C'est terminé, finito ! Vous serez dédommagée selon les clauses du contrat, bien entendu.

Mon regard dur et mes paroles directes laissent peu de place à l'interprétation.

- Je vous interdis de me parler sur ce ton ! s'exclame-t-elle en se levant, visiblement furieuse. J'aimerais m'entretenir avec Kaito-sama.

Je me redresse à mon tour, avançant d'un pas délibéré vers elle pour la déstabiliser.

- Tu ne m'interdis rien du tout. Arrête de tourner autour de Kaito, il est à moi, compris ?

- Ah, donc tu es jalouse ! Ça explique toute cette petite comédie ! Elle éclate de rire avec un air de défi.

- Kaito ne se souvient même pas que tu lui as... que tu as... Je n'arrive pas à le dire.

- Vas-y, dis-le ! Pauvre petite chose ! Elle ricane. Tu n'oses même pas dire que je lui ai fait une fellation, la meilleure de sa vie !

Elle prend soudain le dessus, son rire résonnant dans la pièce comme une victoire éclatante. Mon assurance vacille. Chaque mot qu'elle prononce, chaque éclat de rire, me fait perdre un peu plus pied. La situation m'échappe, glissant entre mes doigts comme du sable fin. Mon cœur bat plus fort, la rage et la frustration se disputant l'espace dans ma poitrine. Le contrôle que je croyais avoir s'évanouit, me laissant vulnérable et désarmée face à son audace.

- Je tiens à te faire savoir que j'ai délibérément évoqué cette fameuse soirée, murmure-t-elle près de mon oreille, sa voix douce mais terriblement incisive.

- Tu savais que j'étais dans les environs ? Mes poings se serrent, la tension montant en moi comme une vague prête à tout submerger.

- Quand j'organise un événement, j'ai des yeux partout, ajoute-t-elle avec une fierté glaciale, ses lèvres s'étirant en un sourire victorieux.

Dans un mouvement brusque, je recule, mon corps entier tendu par une rage incontrôlable. Mes doigts se crispent avec une force animale, l'adrénaline inondant mes veines. Une énergie brutale et sauvage s'empare de moi, propulsant ma main en avant. La gifle claque, violente, libérant toute cette fureur accumulée. Elle vacille, s'écroule sur le canapé, une main pressée contre sa joue marquée.

Un ticket gagnant (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant