Chapitre 5

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Je m'éveille dans une chambre à coucher charmante, baignée d'une atmosphère bohème où se mêlent les tons délicats du blanc cassé et du marron. Diego est assis sur une chaise à côté du lit, son visage affichant une expression sérieuse.

- Juliette, comment te sens-tu ? demande-t-il d'un ton préoccupé, son regard se posant sur moi.

- J'ai un affreux mal de tête, j'essaie de m'asseoir avec précaution.

- Le médecin est passé, tu as perdu connaissance à cause du choc.

- Je suis désolée de t'avoir causé autant d'ennuis, lui dis-je, remplie de remords.

- Ne dis pas de bêtises, Juliette. Ce n'est peut-être pas le moment, mais j'ai remarqué la bague autour de ton cou, dit-il en me fixant attentivement.

- Tu sais quelque chose à propos de cette bague ? demandé-je en la cherchant du bout des doigts, inquiète.

- Tu dois me révéler qui te l'a donnée en premier, insiste-t-il.

- Désolée, je ne peux pas. J'ai fait une promesse, répondis-je avec réticence.

- Je respecte ta loyauté, mais sache que cette bague porte le symbole d'une organisation très dangereuse. Écoute-moi, si tu es en danger, c'est certainement en rapport avec cette bague. Raconte-moi tout, et je te promets que je ferai tout mon possible pour arranger les choses avant que la situation ne s'aggrave.

- Je ne peux pas, une promesse c'est sacré, répétais-je avec détermination.

"Je ferai mes propres investigations une fois chez moi," pensais-je intérieurement.

- Jennifer est rentrée ?

- Non, elle dort ici ce soir. Je compte mettre mes hommes à votre disposition. Je crains que ni elle ni toi ne soyez en sécurité désormais.

- Non, pas question d'être fliquée !

- Ils seront discrets, je te le promets.

- Je... je rétorque avec hésitation.

- Accepte si tu ne veux pas que je t'enferme dans cette chambre, déclara-t-il avec malice.

Mais à peine avais-je émergé de mes pensées que mon estomac se manifesta bruyamment, faisant écho dans la pièce calme.

- Tu dois avoir faim, dit-il en me venant en aide pour me relever.

Ses gestes me font rougir. L'idée qu'il m'ait portée, même brièvement, me donne un frisson délicieux.

Une fois dans la cuisine, je jetai un coup d'œil à l'horloge : il était deux heures du matin.

- Qu'est-ce qui te ferait plaisir ? demanda-t-il.

"Toi !" hurlai-je intérieurement. Dieu merci, il ne pouvait pas m'entendre.

- Un truc simple, dis-je en me raclant la gorge.

- Ok, allons-y pour des œufs au plat et du jambon.

- Est-ce possible d'avoir aussi un peu de café ?

- Bien sûr ! À votre service ! répondit-il avec un sourire.

Par moments, il en faisait un peu trop, mais je ne pouvais réprimer ce sourire niais qui se dessinait sur mon visage.

Il met aussitôt la cafetière en marche et prépare les œufs pour nous deux. L'odeur du café me fait du bien et je me sens un peu plus détendue. Nous mangeons ensuite en écoutant de la musique au piano.

- Tu viens de France, c'est ça ? Demande-t-il.

- Oui, c'est exact.

- Mes parents sont italiens. Nous sommes arrivés ici lorsque j'avais six ans.

Un ticket gagnant (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant