Chapitre 54

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– Juliette...

– Jennifer ? je murmure, surprise de la trouver à mes côtés dans le lit.

– Tu as l'air fatiguée, elle répond avec douceur, sa voix aussi apaisante qu'une brise d'été.

– Je ne peux pas aujourd'hui, désolée, je marmonne en refermant aussitôt les yeux, encore épuisée de la veille, comme si chaque battement de cil était un défi.

– Ne t'en fais pas, le magasin viendra à nous.

– Vraiment? je la regarde de nouveau, étonnée, mes paupières luttant contre le poids du sommeil.

– Ce n'est pas la première fois que j'organise ce genre de rendez-vous, dit-elle en souriant avec assurance, sa confiance éclairant la pièce comme un rayon de soleil matinal.

– Kaito ne sera pas là de la journée, il ne verra pas ta robe.

– Je n'ai pas peur qu'il la voie. Je pense même qu'il devrait donner son avis, je m'asseye doucement, luttant contre ma fatigue, comme une rose fatiguée après la pluie.

– Non, Juliette ! Ça vous portera malheur ! s'exclame-t-elle, presque horrifiée, ses yeux écarquillés comme des phares dans la nuit.

– Je ne crois pas à ces trucs, tu sais, je rétorque, la voix rauque, comme une feuille froissée par le vent de l'incertitude.

Jennifer m'observe attentivement, son expression passant de l'inquiétude à la sollicitude, comme si elle pouvait lire mes pensées sur mon visage fatigué.

– Tu n'as pas l'air dans ton assiette, ajoute-t-elle tendrement, sa voix douce comme un murmure réconfortant.

Je soupire, sentant le poids de la fatigue et du stress accumulé, comme si chaque souffle était un fardeau à porter.

– Oui, c'est juste une de ces journées, je suppose. Mais merci d'être là, Jennifer.

Elle me serre la main, un sourire réconfortant sur les lèvres. 

– Allez, repose-toi encore un peu. On a toute la journée pour trouver la robe parfaite, ses mots comme une promesse d'espoir dans un océan d'incertitude.

– Oui, d'ailleurs, il faut que j'aille... Je me précipite aussitôt dans la salle de bain pour vider mes entrailles, mon estomac noué comme un ruban autour d'une boîte à souvenirs.

Jennifer me suit et attache rapidement mes cheveux, ses gestes habiles comme ceux d'une artiste devant son œuvre.

– Tu as encore des nausées ?

– Oui, c'est infernal, je réponds entre deux vomissements, comme si chaque mot était un effort surhumain.

Je tire la chasse d'eau et m'assieds pour reprendre mes esprits, la sensation de soulagement mêlée à l'épuisement.

– Tu as un bon suivi ?

– Le médecin vient régulièrement ici. Kaito exagère un peu, il le fait venir souvent. J'en ai marre de voir sa tête si tu veux tout savoir, mes mots teintés d'une pointe d'exaspération.

– Je culpabilise de t'avoir fait marcher autant hier.

– Non, ça va, ne t'en fais pas. Les robes arrivent quand?

– Dix heures. Je peux annuler si tu ne te sens pas bien.

– Non, donne-moi une petite heure et je serai sur pieds, ma détermination transparaissant malgré la fatigue qui m'envahit.

- Ne te fatigue pas trop.

- Comment veux-tu que je me fatigue ? Il y a toujours quelqu'un pour faire les choses, je réponds en éclatant de rire.

Un ticket gagnant (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant