Chapitre 9

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Je me réveille lentement dans un lit spacieux, habillé de draps blancs et entouré d'un voilage délicat. La douleur lancinante dans ma tête me rappelle immédiatement les événements qui ont précédé, et une colère brûlante monte en moi. Alors que je m'efforce de m'asseoir, une vague de nausée me submerge, accentuant encore davantage ma frustration. Je prends quelques instants pour reprendre mes esprits, respirant profondément pour apaiser ma migraine, mais la réalité de ma situation s'impose de plus en plus. La fureur grandit en moi, alimentée par le sentiment d'avoir été prise au piège.

- Qu'est-ce que c'est que ce délire ?! Je suis en nuisette ! Putain, je vais le tuer.

Quelqu'un frappe légèrement à la porte, puis entre. Je me redresse rapidement, prête à faire face à l'intrus. C'est une femme d'une grande élégance, mince et élancée, qui avance avec assurance dans sa tenue impeccable : un tailleur noir parfaitement ajusté à sa silhouette. Elle s'approche du lit, dégageant une aura de pouvoir et de détermination.

La femme lève un sourcil, dévoilant son air imperturbable malgré mon état de rage. Ses yeux perçants scrutent mon visage avec attention, évaluant ma réaction.

- Bonjour, mademoiselle Juliette, je suis Luna, l'assistante personnelle de Kaito-sama. Elle parle d'une voix calme et posée, mais empreinte d'une autorité indéniable.

- Où est-il ? Je dois lui parler. Je suis sur le point de piquer une crise.

- Calmez-vous, il sera là ce soir au dîner.

- Hors de question que j'attende le dîner, appelez-le, faites quelque chose.

- Je ne peux pas le déranger, il est en réunion tout l'après-midi.

- Dans ce cas, je rentre chez moi.

Je me lève brusquement du lit, mon irritation montant en flèche. J'enfile rapidement mes vêtements, déterminée à quitter cet endroit et à retrouver ma vie normale. Mes mains tremblent de colère tandis que je tente de rassembler mes affaires.

- Vous ne pouvez pas, ce sont les ordres.

- Vous vous moquez de moi ?!

- Gardez votre calme, s'il vous plaît !

- De quoi ! Non, je rêve, je suis prisonnière ici, vous me tenez prisonnière ! Je me mets à chercher frénétiquement mon portable. Qu'avez-vous fait de mes affaires ?

- Vos affaires sont en sécurité, mademoiselle Juliette.

- Mon portable ?! Où est-il ?

- Votre portable est avec Kaito-sama.

- Je rêve... Je rêve...

Ma frustration monte en flèche alors que je réalise que ma liberté est entre leurs mains. Je mords ma lèvre inférieure, luttant pour contenir ma colère. Je suis piégée, isolée dans cet endroit inconnu, sans moyens de communication avec l'extérieur.

Je me lève brusquement, mes mains serrées en poings.

- Je ne veux pas de cette protection ! Je veux retrouver ma vie, ma liberté !"

- Je vous ai préparé des vêtements sur la table, la salle de bain est par là. Elle montre une porte de sa main. Pas la peine de tenter quoi que ce soit, la maison est une forteresse, des caméras et des hommes armées veilles à notre sécurité. Elle continue, indifférente à ma colère.

- Sécurité, mon cul ouais ! Je dis à voix basse.

- Pardon ?

- Non rien.

Ma chambre donne sur un jardin zen japonais. J'ouvre la porte-fenêtre et sort respirer l'air frais. La dénommée Luna me suit. 

- Comme si j'allais tenter quelque chose, je ne sais même pas où suis-je . Et Jennifer ? Je me rappelle soudainement.

- Elle a reçu un message de votre part la prévenant d'un voyage urgent en France.

- Elle n'y croira jamais.

- Eh bien on improvisera.

- N'importe quoi ! Je lève les yeux au ciel sans qu'elle ne me voit.

Lorsqu'elle quitte la chambre, je me mets à marcher de long en large dans la chambre, cherchant désespérément une solution à cette situation insensée.

- Il a osé m'endormir et me faire devenir sa prisonnière ! Je n'arrive pas à y croire ! Plus j'y pense, plus la colère s'empare de moi.

Pour me calmer, je décide de prendre une douche froide. L'eau glacée ruisselle sur mon corps, apaisant peu à peu mes pensées agitées. Je ressens une sensation de fraîcheur revigorante qui me permet de me recentrer.

Une fois de retour dans la chambre, je jette un coup d'œil aux vêtements laissés par Luna. Tout est à ma taille et d'une qualité exceptionnelle. Une robe blanche féminine en lin, d'un blanc cassé délicat, attire mon attention. Elle est boutonnée sur le devant avec de fines bretelles, et sa longueur atteint mes chevilles. À côté, je remarque des sous-vêtements en dentelle assortis dans la même teinte, ainsi que des baskets blanches.


Un ticket gagnant (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant