Chapitre 47

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- Juliette ! murmure une voix à mon oreille. Juliette...

Je m'éveille lentement, sentant la chaleur réconfortante de sa proximité. J'ouvre les yeux et aperçois Kaito, debout à côté du lit, sa silhouette découpée par la lumière douce du matin. Il est incroyablement beau dans son t-shirt noir qui épouse parfaitement ses pectoraux. L'odeur de son après-rasage embaume l'air, une senteur boisée et fraîche qui me rassure.

- Tout va bien ? demande-t-il, ses yeux remplis de sollicitude.

- Oui, mais je pense avoir  trop dormi, j'avoue  en passant une main dans mes cheveux ébouriffés.

- Oui, je te le confirme. Il est presque midi. Nous devons parler de la veille, ajoute-t-il, son expression devenant soudainement sérieuse, ses traits se durcissant légèrement.

- Je suis désolée... dis-je, peinant à soutenir son regard intense, mes yeux cherchent alors refuge ailleurs dans la pièce.

- Juliette, tu étais sur le point de commettre l'irréparable, dit-il doucement mais fermement, la douleur et la préoccupation perçant dans sa voix.

"Est-il en train de me faire des reproches ?!" me demande-je intérieurement, un mélange de confusion et de culpabilité m'envahissant.

- Je propose que tu retournes vivre à San Francisco pour un moment, déclare-t-il soudainement, son ton laissant peu de place à la discussion.

- Non... Non, Kaito, non ! répliqué-je, une panique montante dans ma voix.

- Juste pour un petit moment, je te le promets. Je dois faire le point ici, remettre les choses en ordre, dit-il en s'approchant de moi, sa présence imposante remplissant la pièce.

- Je suis de nouveau un fardeau ! dis-je, ma voix tremblant alors que les larmes menacent de couler, sentant la douleur poignante de l'incompréhension et de l'abandon.

- Non, tu n'es pas un fardeau. C'est pour te protéger ! Je ne me le pardonnerais pas si quelque chose t'arrivait, insiste-t-il, sa voix se brisant légèrement sous le poids de l'émotion.

Je quitte précipitamment le lit, fuyant son regard perçant pour cacher mon visage, ne voulant pas montrer mes larmes. Mon cœur bat la chamade, et une tristesse écrasante envahit tout mon corps. Je me dirige vers la fenêtre, espérant que la vue apaisante du jardin pourra calmer la tempête intérieure.

Kaito s'approche doucement, ses pas légers sur le sol en bois. Il pose une main réconfortante sur mon épaule, son contact doux et rassurant.

- Juliette, murmure-t-il, sa voix tremblant légèrement. Je fais ça pour nous. Tu dois me faire confiance.

Je hoche la tête, toujours dos à lui, les larmes silencieuses roulant sur mes joues. La lumière du soleil se reflète sur les gouttelettes salées, créant des éclats brillants. Kaito m'enveloppe de ses bras puissants, m'attirant contre lui dans une étreinte protectrice.

- Tout ira bien, je te le promets, dit-il tendrement, sa voix comme un baume apaisant sur mon âme tourmentée. Jennifer s'est occupée de ta maison, tout est en ordre. Tu peux même reprendre le travail, dit Kaito avec une assurance tranquille.

- Je n'ai pas envie d'y retourner, pas maintenant... Pas maintenant qu'on s'est retrouvés, murmuré-je, ma voix trahissant ma détresse.

- Ce sera pour quelques mois seulement, je te le promets, insiste-t-il en se rapprochant et me serrant fort par le dos, son étreinte ferme mais réconfortante.

- Je n'ai pas le choix, à ce que je vois. Tu as tout décidé comme d'habitude, répliqué-je, figée dans ses bras.

- Juliette...

Un ticket gagnant (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant