Chapitre 8

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Nous traversons la grande salle, empruntons les escaliers menant à l'étage supérieur, les vitres du couloir nous offrant une vue plongeante sur la piste de danse. Kaito me guide jusqu'à une porte discrète, flanquée de deux imposants hommes armés. Leurs regards se posent sur moi, échangeant des sourires indiscrets qui me mettent mal à l'aise. Je sens leur jugement peser sur moi, mais je reste silencieuse, me concentrant sur Kaito à mes côtés.

L'un des gardes s'avance et ouvre la porte d'un geste autoritaire. Kaito me fait signe d'entrer en premier, et je pénètre dans une pièce plongée dans une semi-obscurité.

- C'est mon bureau, nous serons tranquilles ici.

- Ton bureau ? Cet endroit t'appartient ? Je suis surprise.

- Oui. Juliette j'aimerai savoir ce qui s'est passé dans la maison de Diego.

- Tu connais Diego ?

- Une vielle connaissance. Il a un rictus. Ce n'est pas le sujet.

- L'homme est entré dans la maison, il a tenté de m'approcher, mais la sécurité a tiré dans sa direction et il a pris la fuite.

- Son système de sécurité est déplorable ! Un individu parvient à s'introduire chez lui et à mettre en danger son invitée, c'est tout bonnement inacceptable. Lance-t-il d'un ton empreint de moquerie. Puis, il s'installe confortablement, s'asseyant sur son bureau, croisant les jambes avec une assurance déconcertante. Ses yeux perçants semblent révéler un mélange d'arrogance et de curiosité.

- Il a fait de son mieux, je te signale ! Je réplique légèrement vexée par sa remarque.

 - Tu as l'air de l'apprécier. Il répond d'un ton sévère, le regard endurcit.

- Ce n'est pas la question. Je dis dans une tentative de détourner la conversation.

- Bon, il est temps que tu déménages. Je ne suis pas rassuré de te savoir là où tu es actuellement.

- Pardon!

L'atmosphère de la pièce devint soudainement tendue, laissant présager des révélations à venir.

- Tu as bien entendu. Tu n'as rien à craindre de moi, je ne veux qu'honorer ma promesse.

-Je te libère de ta promesse, Kaito !

 Chaque syllabe de son prénom résonne en moi, faisant naître une sensation de danger.

- Tu ne saisis toujours pas la situation, Juliette. Mes ennemis savent que tu m'as porté secours et ils veulent ta peau. Ils ne reculent devant rien.

Un frisson parcourt mon corps alors qu'il se lève de sa chaise, clairement contrarié.

- Laisse-moi partir, j'ai eu ma dose de conneries. Je réplique avec détermination.

- Ce ne sont pas des conneries, ta vie est en danger. Et crois-moi, tant que tu seras en danger, nous ne serons jamais séparés. Et ce n'est pas ton accord que je suis en train de demander.

- Mon amie m'attend. Je préfère rentrer, alors laisse-moi partir. Je persiste.

- Elle sera prévenue et déposée chez elle en toute sécurité. Affirme-t-il d'un ton catégorique.

- De quoi parles-tu ?

- Tu vas venir avec moi, et c'est non négociable.

- Bon, admettons, mais j'ai mes affaires à l'hôtel !

- Quelqu'un s'en occupera et les récupérera pour toi.

- C'est de la pure folie ! Je ne vais pas vivre avec un homme que je ne connais même pas, encore moins avec un mafieux.

- Quoi ? !

- Diego a vu la bague et il m'a confirmé qu'elle appartenait à une famille de yakuza.

- Je... Les yakuzas sont ma famille, mais je n'en fais plus partie. Aujourd'hui, je suis juste un simple homme d'affaires.

Je sens la panique monter en moi. "Comment ai-je pu me retrouver dans une telle situation ?" Je suis épuisée et mon esprit cherche désespérément une issue, mais toutes les portes semblent fermées.

- Je veux rentrer chez moi. J'ai besoin de réfléchir à tout cela, en toute tranquillité !

- Juliette, je suis désolé pour ce qui va arriver. Sache que je le fais pour ton bien. Il se positionne derrière moi et m'entoure de son bras. Je tente de me débattre, mais il est trop fort. Il sort un mouchoir de sa poche et le place sur mon nez. Je lutte pour me libérer, mais une obscurité s'abat rapidement sur mes yeux.

Un ticket gagnant (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant