Chapitre 24

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- Bonjour ma belle. Kaito pose un baiser sur mon front.

- Depuis quand es-tu là?

- Une heure à peu près. C'est vrai qu'il sent bon et a l'air frais contrairement à moi.

– Tu aurais dû me réveiller. Je bâille la tête encore dans le cul avec les cheveux qui partent dans tous les sens.

- Tu avais l'air si paisible, c'était agréable de te regarder. Il s'approche pour m'embrasser, mais je recule de peur que mon haleine ne le dégoûte.

- Qu'est-ce qui ne va pas ?

- Désolée, je ne me suis pas brossé les dents hier.

Kaito éclate de rire et laisse sa tête retomber en arrière sur l'oreiller près de moi. Sa joie est contagieuse, et malgré ma gêne, je ne peux m'empêcher de sourire à son éclat de rire.

- Ne te moque pas de moi.

- Je ne me moque pas, c'est juste que je trouve ça adorable.

- C'était quoi l'urgence. Je quitte le lit pour aller me rafraichir dans la salle de bain.

- Luna a trop bu, elle a été emmenée aux urgences.

- Elle a délibérément gâché... Enfin bref, elle l'a fait exprès quoi.

- Pourquoi penses-tu cela ?

- Tu sais très bien pourquoi, ne fais pas l'innocent Kaito.

- Et toi cesse ta crise de jalousie, je déteste les scènes de ménage.

- Je ne suis pas jalouse, mais en revanche, tu es aveugle. Luna est folle amoureuse de toi.

- Je sais, mais pour moi, elle est comme une petite sœur, et je serai toujours là pour elle. Tu ne peux pas imaginer ce qu'elle a pu endurer dans sa jeunesse.

- Vas-y, raconte-moi ! Je croise les bras en soutenant son regard.

- Elle a vécu dans la rue, elle a dû voler pour survivre.

- Pauvre petite ! C'est vrai, je ne peux pas imaginer.

Furieuse, je ramasse mes affaires, prête à retourner dans ma chambre.

- Où comptes-tu aller comme ça ?

- Dans ma chambre. J'ai besoin d'être seule et de prendre une douche.

- Juliette, ne pars pas comme ça. Sa voix s'adoucit.

- Kaito, je ne comprends pas que tu puisses te laisser manipuler par une gamine.

- Je ne me laisse manipuler par personne. Elle avait besoin de moi et j'étais là, fin de la discussion. J'aurais fait pareil pour toi. Peux-tu lui préparer des vêtements ? Nous irons la chercher vers midi.

- Je... Pfffff. Je lève les bras désespérée, et quitte la pièce.

- Je ne peux pas imaginer ce qu'elle a enduré, moi... Et quoi encore ? Je suis furieuse.

Je pénètre dans la chambre de Luna, tout est impeccablement rangé. Mes yeux explorent les tiroirs, à la recherche de sous-vêtements en premier. Cette fille ne possède que de magnifiques pièces en dentelle de grandes marques, principalement de couleur noire. Dans son placard, je repère un jean, une chemise bleu marine et des baskets blanches, les seules qu'elle semble avoir. Cependant, une petite boîte ronde en métal attire mon attention. En l'ouvrant, je découvre des photos d'elle en compagnie de Kaito à différentes occasions. Mais mon regard se fige en découvrant un objet caché sous ce tas de photos : un petit revolver avec quelques balles.

- Mais qu'est-ce qu'elle fout avec ça ? !

Après avoir soigneusement rangé les affaires destinées à Luna, j'attends Kaito qui vient me chercher comme prévu, vers midi. À son arrivée, il dégage une aura de charisme dans un col roulé noir qui moule élégamment ses muscles, assorti à un jean de la même couleur.

- Tiens, je lui tends le sac avec une certaine froideur.

Kaito saisit mon bras, m'interrompant.

- Toujours fâchée ?

- Non.

- Si. Regarde-moi, Juliette.

Je lui lance un regard irrité.

- Tu n'as pas à être jalouse de Luna, c'est une gamine.

- Une gamine avec une arme ?

- Ce n'est pas un secret, nous en avons tous une, mais dis-moi, comment le sais-tu ?

- J'ai regardé dans sa boîte... Je sais, je n'aurais pas dû. Par contre, je ne suis pas sûre que vous ayez le droit d'en avoir sur le sol français.

- Tu ne peux pas imaginer tous les droits que je peux avoir.

Il s'approche de moi, sa respiration caressant ma joue.

- Merde, j'ai oublié, je dois repasser au restaurant de la veille. J'ai fait la promesse à Axel de nous revoir à la fin de son service.

- Je te dépose, ce n'est pas discutable.

- Oui, ok, allons-y. Je saisis mon sac, pressée de partir.

Un ticket gagnant (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant