Un ticket gagnant (en réécriture)

Chapitre 40

Lorsque ma main frôle le métal glacé du pistolet, un frisson électrique parcourt tout mon corps, comme une onde de choc, réveillant chaque nerf sous ma peau. Mon cœur bat si fort qu'il semble vouloir quitter ma poitrine, résonnant dans mes oreilles avec une intensité presque assourdissante. La tension monte, et chaque respiration devient un effort conscient. Mes mains tremblent légèrement, incapables de cacher l'appréhension qui grandit en moi.

- Détends-toi, Juliette, murmure Kaito à mon oreille, sa voix chaude contrastant avec le froid métallique de l'arme.

Son souffle contre ma peau envoie une décharge supplémentaire de frissons le long de ma colonne vertébrale. La proximité de son corps, si proche du mien, ajoute une autre couche à l'excitation et à l'anxiété qui se battent pour dominer mes sens.

- Si tu restes aussi près, je risque de lâcher cette arme et de m'en servir pour autre chose, dis-je, ma voix tremblante, mais teintée d'un sourire.

- Pour ? demande-t-il, amusé.

- Te serrer dans mes bras.

- C'est tout ? Il pose un baiser sur ma nuque, et mon cœur s'emballe encore plus.

Mon cœur bat si fort qu'il semble prêt à exploser, une tempête de sensations se déchaînant en moi.

- Tu vas me rendre folle, Kaito, je soupire, ma tête tombant en arrière sous l'effet de son contact.

- Regarde droit devant toi, ma belle, m'ordonne-t-il gentiment. Débloque l'arme comme je te l'ai montré.

Je m'exécute, mes mains obéissant malgré la nervosité qui me submerge. J'enlève la sécurité, sentant le poids de ses attentes et de son soutien.

- Très bien. Maintenant, écarte légèrement les pieds. Je suis là si jamais tu vacilles. Vise le milieu, Juliette, dit-il en ajustant le casque anti-bruit sur mes oreilles.

Je tente de me concentrer, mais son corps collé au mien me déstabilise. Bien sûr, mon premier tir est complètement hors cible, et une vague de découragement me traverse. Je baisse les bras, mais Kaito les soulève doucement, m'encourageant à recommencer. Ses mains fermes, mais rassurantes transmettent une force tranquille qui m'apaise.

Les tirs suivants ne sont guère meilleurs, mais l'acte de tirer devient moins intimidant, presque libérateur. Une fois l'arme vidée, je la pose sur la table devant moi, retire le casque et me tourne vers Kaito.

- Je n'y arriverai pas ! Son visage est si proche du mien que je peux sentir sa respiration sur ma joue.

- Si, cesse de douter de toi.

- Recharge ton arme, et recommence.

- Il le faut vraiment ? Dis-je, boudeuse.

- Oui, absolument. Il sourit.

Je me tourne de nouveau vers l'arme et prends une profonde inspiration pour me calmer. Mes mains tremblent légèrement alors que je la recharge, chaque mouvement semble lourd et incertain.

- Détends-toi, Juliette. Il pose une main sur la mienne pour m'interrompre.

- Je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à m'imaginer utiliser cette chose, ça me fout les jetons.

- Ok, arrêtons pour ce soir.

- Non... Je n'ai pas envie de te décevoir non plus.

- Tu ne me déçois pas, Juliette. Ne pense jamais une chose pareille. Il prend mon visage dans ses mains.

Je prends l'initiative et m'avance pour l'embrasser. Il sourit lorsque mes lèvres se posent sur les siennes. Ses mains descendent jusqu'à mes hanches et me tirent vers lui.