Chapitre 43

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Après le dîner, je m'apprête à me changer lorsque Kaito doit partir en urgence. Une fois de retour dans le salon, j'ouvre la mallette. Une profonde inspiration plus tard, je saisis l'arme, la manipulant avec précaution tout en gardant un œil vigilant. "Je ne serais certainement pas capable de l'utiliser ", pense-je profondément. À ce moment-là, la sonnerie de la porte retentit de nouveau, me faisant sursauter et presque faire tomber l'arme. Je la pose délicatement sur la table basse avant d'aller ouvrir.

Ma surprise est totale en découvrant Marie. Elle me pousse violemment pour entrer, me déséquilibrant presque.

- Où est-il ?! Où est-il ?! hurle-t-elle.

- Tu vas te calmer, oui !

- Toi, sale pute, tu vas me le payer ! Elle parle français tout en me pointant du doigt.

- Je t'interdis de me parler ainsi ! Je riposte en criant à mon tour.

- Je te parle comme je veux, pétasse.

- Bon, d'accord, salope. Je croise les bras, la fixant furieusement droit dans les yeux.

Elle lève la main et me gifle si fort que je tombe au sol, ébranlée par la force du choc provoqué par sa main. Je déteste me sentir aussi faible.

- Ta place est par terre, pétasse.

Je m'appuie sur la table basse pour me relever, tremblante de rage et de faiblesse. L'arme est à portée de vue, mais une hésitation me paralyse. Mon cœur bat si fort qu'il menace de déchirer ma poitrine. La rage brûle en moi, alimentée par l'humiliation et la douleur. D'un geste désespéré et déterminé, je saisis l'arme et la braque dans sa direction, les mains secouées par une colère incontrôlable.

- Pfff, tu penses m'impressionner avec ça ? ricane-t-elle.

- Tu ne sais même pas tenir une arme, pauvre de toi ! Tu es faible, Juliette, faible ! ajoute-t-elle avec ironie.

- Je n'ai rien à faire de ce que tu penses de moi, Marie.

- Vas-y alors, tire ! Prouve que tu es digne de lui.

- Non, Juliette, baisse ton arme, s'affole Kaito qui vient de franchir la porte d'entrée. Juliette...

- Elle m'a giflée, cette garce. Une soudaine vague de rage s'empare de moi.

- Pose l'arme, Juliette.

- Pfff, qu'est-ce que tu lui trouves, sérieux !

- La ferme, Marie, tu n'as pas à être ici.

- Tu as passé la nuit avec cette pute ! hurle-t-elle, me pointant du doigt sans me regarder.

- Pose cette arme, Juliette !

- Non !

- Juliette, répète Kaito. Il s'approche, se positionne devant moi et me prend l'arme des mains. Je m'accroche à lui et fonds en larmes.

- Je suis désolée, je ne sais pas ce qui m'a pris ! dis-je, le visage enfoui dans son torse.

- Merde, allez tous les deux en enfer ! Marie quitte l'appartement en claquant violemment la porte, folle de rage.

- C'est à moi de te demander pardon, Juliette. Tu ne devrais pas avoir à subir ça. Je ne comprends pas comment elle a pu monter aussi facilement. Je dois parler à Ryota.

- J'allais vraiment tirer. J'ai pensé au jour où je t'ai retrouvé sur cette plage et j'ai perdu mon sang-froid. Elle devrait être condamnée pour ça !

- C'est compliqué...

Je lève lentement la tête, plongeant mon regard dans le sien.

- Tu as payé ta dette, tu as failli mourir.

Un ticket gagnant (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant