Chapitre 4

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Je choisis une petite robe noir pailleté qui met en valeur ma silhouette, accompagnée d'une paire d'escarpins assortis et d'une pochette noir mat. Pour un effet naturel, je me maquille légèrement, soulignant mes yeux avec un peu de mascara et mes lèvres avec une touche de gloss. J'attache mes cheveux en une queue de cheval simple, mais élégante.

De son côté, Jennifer a opté pour un haut rose pâle, sexy avec son dos nu et une mini-jupe blanche qui met en valeur ses jambes. Son maquillage est plus audacieux, avec des couleurs vives et scintillantes qui rappellent l'ambiance d'une soirée disco. Elle a l'air ravissante, prête à faire sensation.

Une fois prêtes, nous nous regardons dans le miroir, satisfaites de notre apparence.

- Tu es magnifique, Juliette. Il te manque juste un petit quelque chose. Elle tend la main pour enlever mon collier en argent, mais je m'arrête et recule légèrement.

- Non, je préfère le garder. C'est un cadeau de ma mère.

- Oh, d'accord. Désolée, je ne savais pas. Jennifer semble gênée.

Après une demi-heure de voiture, nous empruntons un chemin de terre bordé d'arbres qui nous mène à une immense villa de style Hacienda. Diego est en pleine conversation avec ses amis lorsque nous entrons dans le vaste salon au sol en marbre. Il se lève pour nous accueillir et nous présente à ses amis, deux jeunes femmes d'une beauté saisissante, probablement des mannequins et trois hommes qui ne sont pas en reste, à l'image de Diego lui-même.

Pour être honnête, je n'arrive pas à retenir les prénoms de ses amis. La soirée se déroule, nous buvons et discutons de divers sujets de la vie. Diego met de la musique et Jennifer et les autres commencent à se détendre avec leurs verres à la main. Pour ma part, je préfère rester assise et les observer. "Ce soir, je ne prendrai pas le risque de me ridiculiser." Je me dis intérieurement. Finalement, Diego vient me rejoindre. Il s'assoit juste à côté de moi et son parfum emplit mes narines, créant un doux frisson dans mon dos.

- Du champagne ?

- Oui, merci.

- Alors Juliette, raconte-moi ce que tu fais de beau dans la vie.

- Rien de bien extraordinaire, en fait. J'ai eu la chance de gagner au loto. Je préfère être honnête.

- Oh ! Je suis avec une véritable chanceuse ! Tu devrais m'accompagner aux parties de poker, ça pourrait être amusant.

- Peut-être, qui sait ? Je hausse les épaules avec un léger sourire.

- Tu es magnifique, tu as gagné au loto, alors pourquoi ce regard triste et ce manque de confiance ? Son regard s'accroche au mien. Je rougis à son compliment, mais je me reprends rapidement.

- Il faut croire que je suis née avec ça, les bonnes choses arrivent souvent avec les ennuis. Je l'esquive aussi tôt.

- Je t'aurai viré au premier jour si tu étais l'une de mes employés. Il rit comme s'il venait de faire une blague.

- Heureusement que je ne le suis pas. Dis-je vexée. "Et toi, tu as un humour de merde !" Je pense profondément.

- Dans le domaine des affaires, l'optimisme et la confiance sont les clés de tout.

- Et toi, dans quoi travailles-tu exactement ?

- Je suis dans l'import-export.

- C'est vague.

- Je fais de tout, des chaussettes jusqu'aux produits de luxe.

- Ah, ok, je vois. Tu ne dois pas manquer de chaussettes alors. Il sourit. "Et oui, je peux faire pire niveau humour !"

- Ça te dit d'aller ailleurs ? La musique commence à me taper sur le système. Propose-t-il.

- Oui. Je réponds par politesse et un peu par envie d'être seule avec lui.

Je le suis à l'étage. La maison est belle et décorée avec goût dans un style moderne et épuré. Nous finissons dans son bureau.

- La prochaine fois, je te ferai visiter la maison, si ça te dit bien sûr.

- Pourquoi pas. Je réponds sans croire en l'idée de revenir une deuxième fois.

- Tu as quelque chose de mystérieux. Dit-il soudainement.

- Pardon ! Je faillis m'étouffer.

- Tu as quelque chose de différent et d'attirant, je n'arrive pas à l'expliquer.

- Je ne sais pas ce qui te fait croire ça. J'ai juste eu une vie un peu difficile avant d'acheter le ticket gagnant. Rien de spécial.

- Raconte-moi tout ! S'il te plaît, j'aimerais en savoir plus sur toi.

- Il n'y a pas grand-chose à savoir. Je faisais des petits boulots...

Soudain, un bruit ressemblant à un coup de feu parvient à nos oreilles.

- Reste ici, Juliette. Je reviens.

- Non, je viens avec toi. J'insiste, inquiète.

- D'accord, mais reste derrière moi.

Dans le salon, la musique laisse place à un silence cathédral. Deux hommes en costumes noirs arrivent en courant vers nous. J'en déduis que c'est la sécurité.

- Messieurs dames, je vais vous demander de rester à l'intérieur. L'un de mes hommes vient d'apercevoir un inconnu rôder dans les parages, nous avons tiré pour lui faire peur. Nos recherches sont en cours, mais pendant ce temps, mon collègue ici présent va rester pour assurer votre sécurité. Monsieur Diego, je peux m'entretenir avec vous en privé ?

- Oui, allons dans mon bureau. Mon regard croise celui de Jennifer, elle pense certainement la même chose que moi. Nous gardons notre calme pendant que les autres invités se remettent à discuter et à boire. "Quel sang-froid !" Je pense. Jennifer s'approche discrètement et vient s'asseoir près de moi.

- Tu penses la même chose que moi ? Dit-elle doucement près de mon oreille.

- Je ne sais plus quoi penser, j'ai une boule au ventre. Si ça se peut, tous ces gens sont en danger à cause de moi.

- Non, arrête de penser de manière négative, d'accord ! Nous sommes en sécurité ici, personne ne sera blessé, je te le promets. Diego a transformé cette villa en une véritable forteresse, je peux te l'assurer.

- Il a peur de quelqu'un ?

- Non, il possède simplement la moitié de l'île ! Elle se met à rigoler.

 Les regards des autres se dirigent soudainement vers nous. Je ressens alors un terrible malaise et je sens le rouge me monter au visage. Diego revient enfin, son expression a changé. Il arbore un regard grave et ses traits du visage sont fermés. Il me regarde directement, comme s'il m'accusait de quelque chose. Je détourne le regard, incapable de soutenir le sien.

- Jennifer, peux-tu venir m'aider à préparer quelques cocktails pour nos amis ? Demande Diego.

- Oui, bien sûr.

Ils se dirigent vers le bar, et de mon canapé, je peux les voir, mais je n'entends rien de ce qu'ils disent.

Je décide alors d'aller faire un tour dans la salle de bain pour me rafraîchir. Cependant, je ne sais pas où elle se trouve et je me perds dans les nombreux couloirs de la villa. Soudain, un vase que je viens de dépasser tombe par terre et se fracasse. Je m'arrête net, mon corps se raidit et mon cœur se met à battre à toute allure.

- Je ne vous veux aucun mal, déclare une voix masculine. Je dois vous ramener auprès de mon maître.

- Vous... Vous êtes qui... Je peine à parler, prise par une crise d'angoisse.

- Juliette ! crie Diego.

J'entends une arme se débloquer, puis un tir retentit et frappe le mur face à moi. L'homme me dépasse en courant, suivi de près par la sécurité de la villa. Sonnée par le bruit du tir, je m'écroule par terre, terrorisée. Je n'ai que le souvenir de Diego me portant dans ses bras avant qu'un voile noir ne retombe sur mes yeux.

Un ticket gagnant (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant