Reylo... le temps nous le dira

Chapitre 9 - Kylo Ren

  Je sentais la colère émaner d'elle.
Finalement, j'allais peut être réussir à faire quelque chose de cette simple pilleuse d'épaves...

- Je perçois ta colère d'ici.
- Et ça t'étonne ?!
- Un jour, un vieux Jedi a dit quelque chose qui, pour une fois, avait du sens : « La peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine mène à la souffrance, la souffrance mène au Côté Obscur. »

Je la regardais me fixer, des flammes dans les yeux. Je marquai une pause, chacun de nous deux ne lâchant pas l'autre des yeux.

- Je me pose seulement une question, Rey de Jakku...
- ...
- De quelle peur te viens cette colère ?...

Nous nous fixions sans bouger. Elle était en train d'assimiler mes paroles...

- Ce qui me concerne ne te concerne pas. Je ne te rejoindrai pas. Toi et ton masque ridicule resterez seuls de votre côté. Oui, je suis ta prisonnière. Mais je ne plierai pas. Tu ne sais pas de quoi je suis capable. J'essaierai sans cesse de m'échapper. Tu ne pourras pas me retenir éternellement Kylo Ren.

Elle insista bien sur mon nom, en détachant toutes les syllabes comme pour me faire passer un message.
Elle m'agaçait, je ne pouvais le nier. Mais c'était moi qui aurait le dernier mot.

- A partir de maintenant, ce qui te concerne me concerne. Oui, tu vas rester ma prisonnière. Et je n'ai aucun doute : tu lâcheras l'affaire avant moi. Enfermée nuits et jours dans une des minuscules cellules de la base du Premier Ordre, tu ne tiendras pas plus de deux jours avant de me prier de t'entraîner pour me rejoindre.

Je marquai une pause.

- Maintenant, nous allons retourner au vaisseau, réparer ce qu'il y a à réparer et partir de cette planète.

Elle me regarda un instant, des flammes dansant encore dans ses yeux. Elle dégageait tant de colère... entièrement dirigée vers moi.
Mais, sans prévenir, elle s'élança en courant au milieu des arbres, sautant au dessus des racines, slalomant entre les hauts troncs et accélérant toujours plus.
« C'est pas vrai » pensai-je : « Cette petite fille va me rendre fou ! »

Je finis par m'élancer derrière elle, mes grandes jambes me permettant de courir plus vite et mon entraînement me permettant de courir plus longtemps. Elle n'allait pas tenir longtemps à ce rythme.

- Rey ! Ce n'est pas la peine d'essayer de fuir ! Je te retrouverai où que tu sois ! Tu ne m'échapperas pas !

Elle ne répondait pas, continuant de courir et courir et courir.

Cela dura un moment, une bonne dizaine de minutes à slalomer entre les immenses arbres de cette planète. Mais je finis par la rattraper.
Je pris mon élan, sautai et me retrouvai devant elle, très proche. Elle recula d'un bond, dégainant son bâton. Elle était haletante, visiblement épuisée.

- Sois raisonnable Rey...

Elle ne m'écouta pas et s'élança sur moi avec son bâton. J'esquivai sans problème ses attaques et put dégainer mon sabre lorsqu'elle marqua une pause dans ses assauts.
Nous tournions à présent l'un autour de l'autre, nous regardant en chien de faïence. Chacun analysait l'autre, tentait de sonder son esprit.
Elle s'élança la première, j'esquivai puis m'élançai sur elle avec mon sabre crépitant à la main. Elle esquiva également. Je fis un bond et me plaçai derrière elle pour lui faire un crochet pied. Elle tomba dans la neige mais se releva rapidement en faisant un salto. Elle attaqua directement avec son bâton. Mais, d'un coup de mon sabre son bâton se coupa en deux parties nettes. Il ne lui restait qu'un petit bout de bois et peu de forces.
Je m'élançai vers elle, elle esquiva. Je recommençai alors, encore, et encore.

- Tu n'as plus de force Rey ! Arrête toi !
- Jamais ! Tu l'entends ca ?!

Je continuai alors. Mais lorsqu'elle évita une énième fois mon attaque, je sautai et lui fit de nouveau un croche pied. Elle n'avait plus la force de se relever. Elle tenta quand même de me faire tomber en attrapant ma cheville. Je chutai sur elle, lui arrachant un cri : mon sabre venait de toucher son bras.

- Aaaaaargh ! Espèce de monstre !!!
- Tu l'as cherché Rey...
- Tais toi !

Dans un dernier effort, elle tenta de s'éloigner de moi en rampant. Mais je la rattrapais par la cheville. Elle se débattit tandis que je la tirai sur le sol pour la ramener vers moi.

- Lâche moi !

Elle essaya, en vain, de me taper avec le petit bâton qu'il lui restait. J'esquivai et dû lâcher sa cheville. Elle en profita pour se relever et se remettre à courir.
Je n'avais plus le choix : je me relevai d'un bond et tendis mon bras vers son frêle corps courant entre les arbres.
Elle ne put plus bouger, je sentais chaque fibre de son corps tenir entre mes doigts. Une seule pression et elle tombait.

- Je t'avais dit que ce n'était pas la peine...

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Salut à tous !
Déjà, merci à tous ceux qui lisent et qui votent et qui commentent ! C'est super ! Ça me donne encore plus envie d'écrire !

C'est mon premier « long » chapitre. Je ne pouvais pas m'arrêter d'écrire : les mots délivrés tout seuls.

Bon, je vous laisse...
Bonne lecture les pépitos ! (Et à bientôt)