Chapitre 4 : Insupportable

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Point de vue Adam.



Ville inconnu, heure inconnu, lieu inconnu.


J'ai mal.
J'ai mal.
Vraiment mal.
Mal partout.

C'est la seule idée que ma tête douloureuse arrive à formuler.

J'essaie tant bien que mal de me redresser sur mes avant bras.
Ce lit est vraiment confortable...

Lit... Je suis sur un lit...

Je me relève brutalement, et tente de ne pas faire attention aux vertiges qui m'assaillent.

J'ai l'impression que ma tête va exploser.

Il me faut quelques instants pour me remémorer où je suis.

Je frotte mes yeux pour m'assurer que ma vision soit correcte. Ils sont ...gonflés et douloureux, mais j'arrive tout de même à les ouvrir légèrement.

En observant la pièce, certains souvenirs reviennent.  

Ils sont flous...

Ma famille.
Olivia.
Interrogatoire.
Douleur.
Lilith.

Je suis toujours dans la pièce grise, sauf que mon corps n'est plus sur la chaise métallique.
Je suis sur le matelas, qui a perdu sa couleur, normalement blanche.

Je jette un coup d'œil circulaire dans la pièce pour voir si quelque chose a changé.

De l'endroit où je me situe, je peux voir toute la pièce : la porte électrique, la chaise, le sang par terre, la table...

Le sang par terre.... Il y a du sang par terre... Pourquoi...
Que s'est il passé...Etait-il là avant...Est-ce ce le mien...

Etant donné la couleur de la flaque rougeâtre qui s'étale par terre, je dois me rendre à l'évidence que, effectivement, ce sang est le mien.

Que s'est il passé ? Pourquoi je ne m'en souviens pas ?

Mon poing s'abat avec frustration sur le lit, je le fixe quelques secondes avant de le voir réellement.

...Mon poing. Bandage. Sang. Beaucoup de sang...

Et mes souvenirs me reviennent...Tous en même temps...


Flashback, il y a quelques heures.


Insupportable.

J'ai l'impression que mon corps entier brûle.

Je ne sais pas ce qu'elle fait, j'ai arrêté de voir quand elle a commencé à s'acharner sur mon visage.

Je suppose qu'il y a beaucoup de sang, car un liquide chaud coule de mon arcade sourcilière. Et je sens dans ma bouche un goût métallique vraiment désagréable.

Malgré le sang que j'entends éclabousser par terre, elle ne s'arrête pas de me frapper.

Je suis toujours attaché à cette maudite chaise, mais, à force de tirer sur le serre câbles, j'ai réussi à libérer mon bras gauche. 

J'essaie de saisir le poignet d'Olivia pour qu'elle arrête, mais rien n'y fait, je n'arrive pas à l'arrêter.

Elle continue.

Elle frappe, encore, encore, encore, encore, encore.

Quand, une éternité plus tard, elle s'arrête enfin, j'ai l'impression de respirer à nouveau.
Comme si pendant tout ce temps je retenais ma respiration.

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