Devil is not a man

Chapitre 18 : Un air de famille

Point de vue Adam

Certainement New York, heure inconnue, hôtel

Naïm ?
          Naïm...
                      Naïm...

Ce prénom me dit quelque chose...

Mes yeux croisent les siens. Ils sont tellement froids. Ils ne dégagent aucune émotion.
On dirait le regard de Lilith mais en plus énervé.

Ses yeux sont noirs, mais pas comme ceux de Lilith.
Ils sont noirs comme le pelage d'un animal sauvage, d'une panthère ou d'un frison.
Ses yeux ne reflètent pas, comme ceux de Lilith, les ténèbres et la froideur comparable à l'Enfer, ils brillent d'une intensité fougueuse.

Il avait l'air plutôt calme avant que nos yeux ne se croisent, mais maintenant que ses yeux sont ancrés dans les miens c'est immédiat son air change. Ses sourcils se froncent et sa bouche se tord imperceptiblement.

Il a les mêmes tics que Lilith...

L'homme ne s'intéresse pas à Lilith, il entre dans la chambre en la bousculant.

Il s'avance dangereusement vers moi, l'air vraiment énervé.

C'est bizarre je n'ai pas l'impression de l'avoir déjà vu ...
Seulement son prénom m'est familier...

Sans que je n'ai le temps de l'esquiver, il m'attrappe par le col et me pousse contre le mur.

On doit faire à peu près la même taille, bon peut-être qu'il est un peu plus grand, mais sa force est démesurée.

Ma vision se brouille un instant quand ma tête heurte le mur.

Lilith se précipite vers vers nous, et attrape le bras de ce géant en lui disant d'une voix la plus calme possible :

- Naïm, lâche le tout de suite.

Il ne prend absolument pas compte de la remarque de Lilith, et resserre sa prise sur mon t-shirt en me disant :

- T'es qui toi putain ? Et qu'est ce que tu fous dans la même chambre qu'elle ?

Sa voix grave et rauque, tremble de colère.

Je regarde Lilith, et cherche dans son regard quelque chose de rassurant. Mais la seule chose que je trouve c'est de la colère, et un peu de peur...

Lilith a peur ? Peur... Peur de quoi ?
Peur de lui ?  

Quand il resserre encore sa prise sur mon col, j'arrive de moins en moins à respirer.
Il n'y prête pas attention, et repose sa question :

- Je te parle, t'es qui putain ?

Cette fois-ci il a crié.
Mais je ne me laisserai pas faire.

Je projette violemment mon genou dans son ventre, il titube de surprise mais reprend vite ses esprits.
Il relâche son attention quelques secondes, c'est tout ce qu'il me fallait.

Je m'éloigne du mur et mets mes poings devant ma tête pour me protéger.

Il ricane en se relevant, et se redresse lentement.

- Je vais te frapper jusqu'à ce que tu me répondes, connard.

Putain, je sais pas c'est qui, mais il commence à me taper sur le système.

- Tu parles beaucoup, mais tu n'agis pas vraiment. lui dis-je en le défiant.

Lilith s'interpose entre lui et moi en posant sa main sur mon torse.
Il n'a pas l'air d'apprécier son geste, et serre son poing.