Chapitre 29 : Cache-cache

171 11 2
                                    






Point de vue Lilith.



Las Vegas, 1h48 , Extrémité de la ville




J'avoue que mettre ma fierté de côté pour dire ce que je ressentais à Adam aura été beaucoup plus simple que ce que je pensais.

Mais j'ai vraiment cru que je l'avais perdu...
Que Lisa lui avait lavé le cerveau.
Qu'elle me l'avait pris pour toujours.

Même si ce qu'elle a fait n'est pas irréversible, je vais la retrouver et la faire payer.
Elle subira le même sort, peut-être même pire.
Certainement pire.

J'enlève mes mains, à contre-cœur, du corps d'Adam, et me relève. Quand je baisse à nouveau le regard sur lui, il me fixe toujours de ses yeux bleus.

Ses cheveux noir, sont plaqués en arrière avec de l'eau ou peut-être de la sueur...
Sa lèvre est complètement fendue.
Son œil gauche est violacé, marqué d'un cocard assez impressionnant.
Il doit peut-être avoir une ou deux côtés cassé.

Mais globalement ça a l'air d'aller.
Il va s'en sortir.

Je réajuste mon long menteau noir, et d'un geste de la main accompagné d'un mouvement de tête, je l'invite à se lever.

Par fierté, ou stupidité, il refuse ma main et préfère s'aider du mur pour se redresser.

Même blessé, la différence de taille entre lui et moi est assez impressionnante. Et je sais qu'il en a conscience, ses yeux bleus brillent d'une intensité taquine en me toisant de haut en bas. Un petit sourire moqueur se dessine même sur ses lèvres abîmées.

Je préfère ne pas y faire attention et me contenter de hausser les sourcils pour ensuite quitter le garage.

Je ne me retourne pas, même en l'entendant se traîner derrière moi car il n'a plus de mur sur lequel se reposer.

- Lilith....Tu peux....

Je m'arrête, le sourire aux lèvres en attendant qu'il continue.

Vas y mon petit Adam, mets ta fierté de côté, demande de l'aide.

Je me retourne lentement vers lui pour le forcer à continuer.
Son regard passe de l'ironie au sérieux quand il me demande finalement :

- Tu peux m'attendre et m'aider s'il te plaît...

Il accompagne sa demande en tendant son bras vers moi.

Je m'approche de lui, et instinctivement, son bras se pose sur mes épaules en même temps que le mien encercle sa taille.

- Pas de soucis très cher estropié, c'est avec plaisir que j'accepte d'être ta béquille vivante.

- Très drôle, tu sais en vrai j'aurais pu marcher tout seul, mais c'est plus marrant comme ça.

- Mais bien sûr... Si tu était en aussi bonne santé que tu le prétends, tu n'avais qu'à t'échapper tout seul et nous rejoindre tranquillement à la base.

- Effectivement, j'aurais pu m'enfuir seul, mais c'est tellement plus...divertissant. De te voir arriver, avec ton air sérieux, ton arme et ta tenue de gangster, tout ça pour moi.

Je rigole en savourant la simplicité avec laquelle on parle lui et moi.
J'ai l'impression qu'avec lui, tout est plus simple.

Je ne peux m'empêcher d'en rajouter une couche :

- Je n'ai jamais dit que j'étais venue pour toi...

Je finis ma phrase avec un sourire moqueur en attendant qu'il réplique.
Nous sortons du garage quand il commence à dire :

Devil is not a man Où les histoires vivent. Découvrez maintenant