L'inclémence - Tome 1

Chapitre 58

Hello,

Voici un nouveau chapitre avec un petit rebondissement, j'espère que vous l'aimerez. N'hésitez pas à me faire part de votre surprise si vous ne vous attendiez pas à cette petite révélation.

Bonne lectureeeee, :)

-G

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Cela devait bien faire trente minutes que Lyly était assise face à son père, dans un petit restaurant du coin. Fabio avait pris l'initiative de demander la table la plus au fond du restaurant ainsi que celle la plus éloignée des vitres. Au premier abord, il avait eu le droit au regard curieux de la serveuse, puis elle avait gardé pour elle les questions qui lui avaient traversé l'esprit, et elle les avait accompagné jusqu'à leur table.

Non sans surprise, Lylyet Fabio avaient été installés près des cuisines et eurent le droit à la bonne odeur de friture durant leur repas.

Lyly éloigna son assiette, rassembla ses couverts dans celle-ci et remplit son verre de l'eau de la carafe.

Fabio termina de mastiquer son morceau de poulet et s'essuya la bouche, les yeux plantés sur le visage de sa fille. Cela faisait dix minutes qu'elle n'avait pas prononcé un seul mot. Dix minutes qu'il tentait de la faire parler et qu'elle ne répondait que par des onomatopées. Que se passait-il ?

— Lyly, pourquoi est-ce que tu ne parles plus ? J'ai dit quelque chose qui ne fallait pas ?

Lyly leva les épaules, et se contenta d'observer l'un des serveurs apporter une grosse assiette de frites à la seule table qu'elle percevait de leur place, vingt mètres plus loin.

Elle se sentait déçue. Terriblement déçue. Elle avait passé sa journée à attendre un coup de fil de son père et celui-ci n'avait daigné l'appeler qu'en fin de journée afin de lui proposer de venir manger avec lui. Lyly avait perdu une journée par sa faute. Bordel, Théo avait raison. Elle ne pouvait pas compter sur lui.

— Je sens bien qu'il y a quelque chose, insista Fabio.

— Je peux me lever, c'est bon ? On a fini ?

Elle le vit écarquiller les yeux.

— Tu ne veux pas de dessert ?

— Non, je veux rentrer.

— Quoi ? Mais pourq...

— Tu n'en as pas marre de me prendre pour une imbécile ? Je suis venue jusqu'ici parce que tu me l'as demandé. Mais tu n'as pas daigné m'accorder de ton temps pour me prévenir que tu ne m'appellerais que dans la soirée. Je t'ai attendu toute la journée. Toute la journée ! répéta-t-elle en haussant le ton.

— Je....

— Et ne me dis pas que tu es désolé. Depuis que tu es revenu dans ma vie tu ne fais que de t'excuser, mais rien ne change ! Tu ne fais pas attention à moi, tu ne penses qu'à toi, tu ne penses qu'à ce que tu souhaites soutirer de moi, mais je m'en fous, j'arrête tout avec toi. Je continue seule.

Elle recula brusquement la chaise en bois et attrapa sa veste afin de l'enfiler. Fabio se releva aussitôt, paniqué.

— Lyly, s'il te plaît, ne pars pas.

— Laisse-moi tranquille.

Elle passa son deuxième bras dans sa veste, à la hâte, et attrapa son téléphone qui était posé sur la table.