Chapitre 6: le bal celeste

12 2 5
                                    

Chapitre 6: le bal celeste

Quand nous rentrâmes, vers midi et demi, nous mangeâmes tous les trois, Luc, Emilie et moi, puis chacun reparti vers sa chambre. Aucun de nous n'avait parlé pendant le repas ni ne sortit de l'après midi. Ce n'est qu'à 22h que je mis les pieds dehors, lorsque mon meilleur amie vint me chercher, me banda les yeux et me guida jusqu'à que je sente l'air frais sur mes joues. Il m'enleva le bandeau qui n'était qu'un vieux bandana, quand nous arrivâmes au point culminant du parc.

- Luc ? Qu'est ce qu'on fait ici ?
- Indice ? Le soleil vient de se coucher, il n'y a pas d'arbres...
- On regarde les étoiles ?!? Coupai je interloquée.
- Presque. Bien sur on regarde la Voie lactée et toute la compagnie, mais aussi on « campe ».
- Oh Luc.. je le prit dans mes bras, touché qu'il se soit rappelé de mon activité favorite.
- Aller tais toi et regarde maintenant. Ris t'il.

*

J'étais époustouflée par la beauté du ciel, les couleurs s'agençai parfaitement les unes avec les autres. Le spectacle était magnifique, hypnotique, presque irréel.

Je me souvins alors de toutes ces soirées que j'avais passées avec mes amies à camper dans mon jardin, regardant les étoiles et les orages sur la terrasse.

Je me souvins alors de la beauté que, lorsque la nuit tombait, on savait apprécier à sa juste valeur.
'Cette beauté du ciel et du chaos parfaitement organisé qu'il formait. Comm un ballet de danse classique ou une partition d'orchestre. Cette unité formé par des éléments si peu semblables, ce tout qui formait un rien, essentiel à l'équilibre précaire de l'uniformité causé par tant de différences.

*

Épuisé, j'avais fermé les yeux au bout d'un moment laissant voguait doucement mes pensées. 

Alors qu'il me croyait sans doute endormi Luc chuchota :

- Tu sais, parfois j'y repense. À avant. Au nous d'avant. Quant on était jeunes, naïfs, inconscient, qu'on passer notre temps à se chamailler comme des frères et sœurs mais qu'on revendiquait haut et fort qu'on se détester. Il essuya un rire. Et puis qu'on a fini par s'aimer.... Je sais très bien qu'on est tous les deux passait à autre chose en devenant meilleurs amis, car on savait tout les deux que cette complicité était destructrice. Je respecte notre choix puisque j'y est participé, mais il y a des fois où je ne peux pas m'empêcher de me demandait  " Et si ? "...... il laissa sa phrase en suspens et s'allongea sur son sac de couchage.

Mes pensées avait dérivé vers ses questions, " et si ? ". Cette question que je m'étais posé tant de fois vis à vis de lui. Tout aurait pu être différent. Je.. je crois que je l'aimais toujours, j'en était presque certaine, mais on ne pouvait pas. On ne pouvait plus... on avait déjà essayé, et dans la vie il n'y a pas de joker, c'est tout noir ou tout blanc, soit tu gagnes soit tu perd... On avait perdu... on s'était perdu....

*

Le lendemain je m'éveillas à l'aube, éblouis par le soleil levant. Je me tournai instinctivement de façon à cacher mes yeux du soleil de l'astre éblouissant et me retrouva face à face avec Luc qui sursauta d'un coup.

- Tu m'as fais peur !
- Désolé, j'ai pas fait exprès.
- Pas grave. Allez viens, on va déjeuner.

*

J'avais passer la soirée à potasser et voilà que j'y mettais aussi ma matinée. Sérieusement Luc, pourquoi t'as pas vérifié si je dormais avant ?

- Justine, tu m'entend ? J-U-S-T~~~
- Quoi ? Qu'est ce qu'il y'a Émilie ?
- Tu fais pitié Ju', me dit elle d'un ton moqueur, bref je te demandais si c'était bien les étoiles hier.
- De un tu n'as pas l'air d'avoir pitié, du tout. Et de deux oui c'était bien.
- Si,si j'ai très pitié ne t'inquiète pas. C'est cool si C'était bien.
- Mouais. Oui c'était très bien même sauf le moment où, je baissa la voix, Luc a cru que je dormais et ma sortie un magnifique texte de nostalgie qui m'as fait réfléchir toute la soirée et aujourd'hui toute la matinée.
- Qu'est ce qu'il a racontait encore celui là. Elle avait sérieusement l'air blasé ce qui me fit rire, cet air blasé qu'elle prenait quand on parlait de Luc quand on était pas encore amis. Je lui racontait alors tout, sans exception, ce qu'il m'avait dit, ce que j'en avait déduis et ce que j'avais ressenti.

La RésistanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant