Chapitre 40

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Chapitre 40 :

« Il a été jugé coupable de trahison et sera exécuté ce matin »

« Il faut trouver quelqu'un a envoyé »

« Mme de Ronsard sera d'accord j'en suis sur »

« Que leur alibi nous servent à nous aussi ! »

La conversation nocturne de Tania et Julien lors de notre retour de mission repassait en boucle dans ma tête. Il était midi et je n'étais toujours pas sorti du bureau dans lequel je m'étais enfermée, neuf heures plus tôt.

J'avais dormi, enfin c'était ce que je pensais, je n'en était pas totalement sur. Tous mes souvenirs de la nuit précédente étaient flous, disputes, cauchemars, réveils... quoi qu'il en soit j'étais toujours aussi fatiguée.

Quelques coups furent tapé à la porte.

- Ahem. Un raclement de gorge. Justine ? Tu peux sortir s'il te plaît ? Ou au moins ouvrir que Geronimo puisse travailler ?

Je me levai lourdement du parquet récemment rénové et m'avançai pour ouvrir la porte. Al-Kaara faillit me tomber dessus, surprise du mouvement brusque de son appui.

- Ah. Je ne pensais pas que ça marcherait aussi bien. Je lui lançai un regard noir et sortis sans un mot.

Je descendis silencieusement les escaliers et récupérai la lettre, toujours scellée, dans mon manteau accroché à la porte de l'infirmerie. Je remontais rapidement et entrai dans la chambre. Elle était, comme je l'espérais, vide.

Je m'assisses en tailleur sur le lit et pris une grande inspiration avant d'ouvrir l'enveloppe.

Justine, ma grande,
J'espère que tu vas aussi bien que l'on peut aller.
Pardonne moi.

Le jour où ils sont venus me chercher, j'aurais du lutter. Mais je ne l'ai pas fait. Par fainéantise, par lâcheté, je n'en sais trop rien.
Mais cela ne change rien au fait que je n'approuve pas leur régime.

Je ne suis certes pas pour la politique précédente mais je ne suis pas contre la liberté.
J'en fais souvent qu'à ma tête et ça ils l'ont bien compris. Ils me laissent tranquille tant que le boulot est fait.

Si tu lis cette lettre c'est sans doutes parce que j'ai été exécuté ou que l'on est enfin en paix ( ce dont je doute). Peut-être même que tu ne la lis pas car dans aucunes de ces situations tu ne pourrait passer par dessus ta rancœur.

Mais dit à ton frère que je l'aime. Que je suis fière de lui. Je suis fière de vous.

[...]

Ton père, soldat du royaume et partisan de la révolte.

*

- Montes le son de la musique s'il te plaît. Luc s'exécuta et je me calai d'avantage au fond du siège. Je fixais la route en silence, Fine Line de Harry styles en fond. Je sentais son regard sur moi de temps en temps avant de retourner à la route.

- Je t'attends là. Me dit il en plantant un baiser sur ma joue. J'acquiesçai et lâchait sa main avant de pousser le battant écaillé.

Mon frère ce précipita dans mes bras et je le réceptionnai difficilement. Il s'écarta et je pu l'observer d'avantage. Il avait encore grandit et dépassait sûrement Luc. Il m'entraina dans la cuisine et nous nous y assîmes.

- Papa a était exécuté.

- Je sais. Le Royaume a enfin fait une bonne action. Je tressaillis à ses mots, j'avais guetté toutes réactions, j'avais recherché le feu de la colère dans son regard, mais elle n'était que froide et sereine, vengeresse.

La RésistanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant