Chapitre 29: Errare humanum est

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( oui j'aime beaucoup les citations latines sans être latiniste, celle là signifie que l'erreur est humaine )

Chapitre 29: Errare humanum est

- Qu'est ce qui a bien pu vous traverser l'esprit ? Hurla géronimo. Te traverser l''esprit ! Ajouta-t-il en me pointant du doigt. Je ne cillai pas, impassible, perdu dans le souvenir tournant en boucle du plafond s'effondrant. De cet homme, mort. Par réflexe je portait une main à ma gorge, meurtrie.

- Elle a fait ce qu'il y avait à faire. Tenta de plaider Keyra. Il fallait qu'il soit poursuivis !

- Oui, mais pas par elle ! Je sursautai mais la réalité était toujours loin de moi, moi qui était bloqué dans les trois dernières heures. Il y a deux semaines elle savait même pas tenir une arme correctement !

- Ce n'est plus le cas ! Elle s'était levé en lui jetant son objection.

- Oui maintenant elle tue des gens ! Ça nous avance bien tiens ! Ses cris étaient accompagnés de grand gestes, il balayait l'air avec ses bras à chaque phrase.

- Ne t'aventure pas sur ce terrain là, je te battrai très rapidement et tu le sais très bien. Mit elle en garde.

- Soit ! Quelle idée à bien pu me traverser l'esprit d'embaucher des gamins incompétents !

- On est là et on vous entends vous savez. Maugréa Luc qui observai le plafond, l'air de s'ennuyer.

- Le sous effectif. Murmurai-je en me moquant.

- A tiens ! Elle a retrouvé sa langue ? Ironisa Géronimo. Les autres vous sortez. Karl's tu restes ici. Aboya-t-il. Keyra aida Émilie à se relever et Yohann s'appuyait sur Luc, livide.

J'étais assise de façon désinvolte, presque avachis sur ma chaise, les bras croisé et le regard défiant. J'étais dans ma bulle, aucun de ses mots ne m'atteindrai, pas pour l'instant en tout cas.

Il tira à son tour la chaise de son bureau et mais ne s'assit pas, se planta devant sa chaise, les deux mains encrées dans son bureau, baissé pour me voir mieux sans pour autant être à mon niveau. Oui il voulait dominer cette conversation, parce que partout il perdait le contrôle, il voulait récupérer cette sensation de diriger quelque chose, sans perdre pied. Mais ça ne m'effrayait pas, loin de là, j'étais joueuse, je jouait avec la corde sensible, avec les limites, et il allait m'en donner l'occasion parfaite.

- Je veux ta version. Ordonna t'il.

- Très bien. Je me redressai et rattachai mes cheveux. Je ne pouvais rien faire de plus pour Isabelle qu'un garrot. Alors quand Yohann à eu une mini crise je l'ai forcé à me rejoindre. Il tenait la compresse, reprenant son souffle tandis que je faisait le garrot et encourageait Stéphan à continuer à parler à sa sœur. Du moins je suppose que c'est sa sœur. Ensuite le colosse c'est enfui. Ils étaient tous au prise avec quelqu'un mais les ordres étaient clair, il fallait s'occuper de lui. Yohann n'était pas en état et je ne pouvais rien faire de plus médicalement pour qui que ce soit, alors j'y suis allé. Ouais je sais, j'ai pas réfléchi. Il fallait juste que je le force à remonter pour qu'on l'arrête, ou que je le fasse seule. Dans les deux cas il n'était pas prévu que dans mon dérapage il est le temps de m'attraper et d'essayer de me tuer. Alors j'ai fait la seule chose que je pouvait faire à ce moment là...
- Tu as tiré. Termina t'il pour moi.

- Exact. J'ai tiré. Et puis il a fait s'effondrer le garage et il est mort. Mais pas moi. C'était le seul constat possible à cette situation. Il ne pouvait pas me contredire. Et il ne chercha finalement pas à le faire, sans doute trop dépassé par la situation et épuisé, il me congédia d'un geste de la main en se laissant tomber sur son fauteuil. Finalement je n'avais pas eu besoin de jouer.

La RésistanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant