épilogue

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( je suis navrée la correction est sommaire )

Épilogue :

Agathe décrocha tendrement la photo aimantée à son frigo. Les jeunes adultes qui avaient vécu dans l'appartement étaient partis refaire leur vie loin de ce lieu qui les avait vu mourir à petit feu.
Et un certains nombres d'années plus tard, la fille Adoni ce décidait à y remettre les pieds et effacer définitivement les traces de leur passage.

La médecin ce laissa tomber sur la chaise de la cuisine. C'était une belle photo, prise lors de l'anniversaire de Clara, le soleil revenait et ils avaient l'air de jeunes adultes souriants. Personne n'aurait pu deviner qu'Ashley ferait un séjour en hôpital psychiatrique, Déborah perdrait l'éclat de son sourire, la fêtée perdrait sa mère, Émilie déménagerait loin, l'aînée des Karl's mourrait, la timide Clémence aurait été assassiné pour avoir parler, Luc deviendrait paraplégique suite à une tentative de suicide, Yohann deviendrait premier ministre, Julien perdrait la vue et Tania dirigerait mon hôpital après avoir trouver un antidote efficace à la dragonite...

Certes pour la plupart, le futur restait incertain, mais leurs vies avaient été fauché, une faible part de leur traumatismes venaient d'être cités et jamais Agathe n'arriverait à mettre des mots sur les horreurs qu'ils avaient vus et vécus, endeuillés comme l'entièreté d'une nation et d'une génération.

La brune âgée d'une cinquantaine d'année ouvrit doucement la porte de la chambre. Peu de choses avaient bougé. Le lit était à moitié fait, des carnets jonchaient le sol et le réveil était arrêté à l'heure de la coupure de courant monstrueuse qu'avait effectué le Royaume en juin.

Elle se pencha et ouvrit délicatement l'un des nombreux carnets. L'écriture penchée de Justine s'y étalait sur des pages et des pages, elle racontait.
Agathe s'arrêta sur la dernière page et la lu, intriguée :

Mon nom est Karl's

Je m'appelle Justine Karl's et ceci était mon histoire.

Oui, à dix-sept ans j'ai vu ma maison exploser, et rejoins la Résistance à dix-huit.
Oui j'ai failli mourir plusieurs fois, j'ai vu des gens que j'aimais mourir.

J'ai appris et vécu beaucoup de choses.

Et le courage n'a rien à faire là dedans. L'inconscience au contraire...

Les sourires, les félicitations, les médailles mêmes... ce n'est que la face émergé de l'iceberg.
La vérité est que, jeunes et inconscients, ils nous utilisent, nous transformes en machine à tuer. Des deux côtés.
Nous ne sommes et ne seront jamais prêt à affronter la noirceur de la guerre, et encore moins à tuer, prendre la vie d'innocents et enterrer les nôtres.
À faire la basses besognes.
Personne n'est préparer à ça.

Enterrés ses camarades sur un lieu et ne plus jamais pouvoir revenir sur ce même lieu, voir son foyer exploser, des innocents se faire assassiner et être révolté alors que nous ne sommes que des meurtriers, à la même échelle qu'eux.

Forgés comme des épées, travaillés durement et inlassablement.
Pour au final nous briser intégralement. Comme si, chauffés trop longtemps, le coup ultime nous envoyait volé en éclats.

Tout ça n'était que la petite vie de la jeune Justine Karl's, mais partout dans le monde, à chaque instant, des gens meurent, des guerres se poursuivent, pendant que vous vous continuerez votre vie tranquille.

Ayez en conscience avant que vous aussi, votre vie ne vacille.

Une larme alla s'écraser sur le papier jaunis et froissé. Oh oui, Justine savait qu'elle allait mourir. Elle avait alors pris soin de faire en sorte que la réalité soit connu de tous.
Et Agathe n'avait pu la sauver. Elle la revoyez, agonisant en silence, puis l'arrêt. Son cœur s'était arrêté et n'était jamais repartie.

La RésistanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant