La Résistance

Chapitre 30: ceux qui vivent sont ceux qui luttent

Chapitre 30: ceux qui vivent sont ceux qui luttent
PDV: extérieur

Emilie se réveilla en sursaut et en nage. Ses cheveux étaient collés à son front trempés de sueur et voyait flou. Elle se leva maladroitement, haletante. Dans le lit quelques mètres plus loins, Clara ce redressait.

- Rendors-toi. Suggéra la plus âgée, encore tremblante.

- Em, tu as fais un cauchemar...et tu as hurlé. Comme si on te démembrait. Elle frissonna à ses propres mots. Tu veux en parler ?

- Je te jure ça va Clara, laisse moi tranquille. Emilie tourna le dos à la blonde et sorti de la chambre. Elle n'était pas en colère. Enfin pas contre Clara. Plutôt contre les gens qui avaient peuplés son cauchemar. À force qu'il se répète en boucle dans sa tête, elle avais finis par les connaître, eux et chacun de leurs gestes, elle savait exactement comment il allait se dérouler, et pourtant, elle y était toujours aussi impuissante.

Quand elle passa dans le couloir elle vit la porte entre ouverte et la lumière allumé de la chambre d'à côté. Soit Luc faisait une insomnie soit elle l'avait réveillé, lui aussi.

Emilie se servi un verre d'eau et s'appuya contre le plan de travail de la cuisine, les yeux dans le vide. Le tremblements de ses mains s'était atténué et sa respiration s'était ralentie mais elle pouvait encore sentir la peur gonfler ses veines. Emilie n'était pas du genre à se souvenir de ses rêves, mais depuis que la bombe avait explosé, les cauchemars peuplaient ses nuits à répétition, des éléments ce rajoutaient après chaque mission, après chaques blessés arrivant au QG. Presque chaque nuit elle revoyait des cadavres, elle revoyait des morts, elle revoyait l'explosion et assistait impuissante à la destruction de son monde.

Elle resta ainsi quelques minutes, appuyée sur le meuble de sa cuisine, un verre à la main, le regard dans le vide, répétant incessamment dans sa tête son cauchemar.

Un bruit de clé dans la serrure l'a fit sursauter et le verre alla se fracasser par terre au moment où Justine ouvrit la porte. La brune se précipita à ses cotés, vérifiant qu'elle ne ce soit pas couper, sans même prendre la peine de poser son sac. Elles étaient là, comme dans une vidéo mise sur pause, tenant le même bris de verre, l'une à l'air exténuée, les cheveux rassemblés dans un chignon fait à la va vite, vêtu d'un pyjama trop petit, l'autre entièrement habillé, maquillé et les cheveux brossés sagement retenu par une pince, son long manteau encore sur le dos et son sac menaçant de tomber de son épaule, elles s'entreregardèrent seulement une fraction de seconde avant que la plus jeune n'adresse la parole à sa meilleure amie.

- retourne te coucher Em' je vais ranger.

- Il est quelle heure ?

- Six heures. Je sais que t'as pas cours aujourd'hui juste tu travailles à l'école de danse et je sais aussi que ce travail ne commence qu'à 17H30 donc va te recoucher.

- Ok... Bonne nuit.

- Bonne nuit Emilie.

Alors qu'elle s'enfonçait dans l'obscurité, la jeune femme entendis son amie se débarrasser de son manteau encombrant et de son sac avant de s'atteler à la tâche qu'elle s'était imposé.

*

Luc et Clara prenait silencieusement leur petit déjeuner attablés dans la cuisine. Du bris de verre de la nuit, aucune trace ne subsistait. La blonde proposa un café à son colocataire mais ce dernier refusa poliment, avançant qu'il en avait déjà pris un avant qu'elle n'arrive.

Sobrement maquillée, les cheveux tirés en une queue basse et quelques mèches s'en échappant, la jeune femme était vêtue d'un jean, de mocassins, et d'un t-shirt à rayure coloré sous son pull de laine. Luc quand à lui n'était même pas encore habillé, il projetait sûrement de mettre ce sweat moutarde qu'il avait réussi à sauver des décombres et avec lequel il prétendait ne pas avoir froid, mais quand il revint dans la pièce après s'être changé pour partir au travail il avait enfilé un sweat noir bien plus chaud, peut-être avait-il abdiqué, l'hiver, il fait froid.