Chapitre 43: l'éclaircie

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Chapitre 43 : l'éclaircie

Et puis il y avait des jours où tout allait mal. Des jours où rester en boule dans ton lit paraissait être la meilleure idée et où même le soleil t'abandonnait.
Pourtant ce n'était pas un de ces jours là. Au contraire. C'était une journée douce où le soleil tapait fort contre la vitre et où le vent s'était calmé.

Attentive, j'observais les vas et viens des résistants, souriante. Certains aller au travail, d'autres revenaient de repas de famille et d'autres encore, sortaient se balader.

- Tu dors ? Demanda doucement Déborah qui toquait à la porte.

- Non, entre. Je lui sourit à son entrée dans la pièce et lui désignai la place à coté de moi.

Elle vint s'asseoir et soupira.

- Qu'est ce qui t'arrives ? Vas y, racontes moi tes malheurs. Que je saches si je dois me battre avec quelqu'un.

- Non, non. Elle rit doucement. Il n'y a personne avec qui se battre.

- Tant mieux. Je fermais les yeux, souriante, le soleil me caressant le visage. Qu'est ce qui ce passes alors ?

- C'est juste la fatigue. Le cumul. Et voir votre omniprésence ici qui m'inquiète.

Je la regardait, soucieuse de déranger et elle me rassura.

- Ne t'inquiète pas. J'adore vous avoir ici. Ça met de la vie dans la maison. C'est juste, bizarre, depuis que Clem est...

- Oh, je tendis la main pour la prendre dans mes bras malgré mon affaiblissement certain.

Nous restâmes ainsi quelques instants puis elle se détacha.

- Comme tu es coincé ici,  je vais enfin pouvoir te montrer Orgueil et Préjugés !

- Oh non ! Je n'ai même pas réussis à lire plus de trente pages... Je désespérais et elle se moquait du peu d'engouement que je portais à son film favori.

- Mais c'est mieux que le livre ! Ça saute les passages barbants. Argumenta t'elle.

- Encore heureux qu'ils aient enlevés des passages long, déjà que le film est interminable...

- Profites, Émilie serait jalouse de cette occasion.

- Je profites, je profites. J'assurai en lui souriant à mon tour alors qu'elle quittait la pièce.

À nouveau seule dans la grande chambre du manoir, je me redressais douloureusement. J'enchaînais les malaises et je sentais tout mon être s'affaiblir de jours en jours.

L'opération d'Émilie approchait à grand pas, et j'en était ravi, quoique inquiète. L'état de son épaule m'inquiétait de plus en plus.
Ashley avait à nouveau réduit la fréquence de sorties par égard pour notre inquiétude mais elle passait le plus de temps possible avec Anaïs. À chaque fois qu'elle en revenait elle était rayonnante.
Clara passait le plus clair de son temps au chevet de sa mère et elle paraissait plus épuisée à chaque fois qu'elle revenait.Yohann était retourné chez ses parents et je ne le voyais plus, Luc s'y rendait de temps en temps et nous apportait des nouvelles.

Quand Déborah revint avec son DVD, elle lança le film et se posa sur le lit à coté de moi, Ashley à sa suite.

*

- Allô Ju ?

- Jean ! Comment tu vas ? J'avais décalé l'appel bihebdomadaire avec mon frère hier soir car j'avais passé la soirée à vomir.

- Moi ça va, mais toi ?

- ça va mieux qu'hier ne t'inquiètes pas. Je l'entendis pousser un soupir de l'autre coté du combiné.

La RésistanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant