Chapitre 36: La tragedie est un lieu où on se tue a nous le dire.

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Chapitre 36: la tragédie est un lieu où on se tue a nous le dire

Les urgences étaient bondées et nous naviguions parmi les médecins pressés, internes stressés, et blessés emplissant les couloirs. Elle avait oté sa veste et je fus surprise que le blanc de son débardeur soit encore immaculé quand même mes cheveux faisaient tombé de la cendres dès que je bougeait la tête. Elle m'emmena jusque dans les sous-sols dans lesquels nous avions vécu près de 6 mois. Ça n'avait pas tant changé depuis notre départ si ce n'est que c'était complètement vide d'occupant.

Dans la pièce qui nous avait servi de bibliothèque se trouvaient nos amis. Clémence était endormi, bras croisés sur la table, la tête sur ses précieux manuscrits, Luc somnolait un pain de glace sur le genoux, la tête appuyait sur le mur et Emilie faisait de même son épaule gauche bandé d'un bandage ensanglanté.

Silencieusement je retourne dans le couloir, soulagé. Clara et moi remontons. Je lui propose d'aller se doucher dans le vestiaire et de prendre les habits propres dans mon casier tandis que je vais voir si je peux être utile aux urgences de mon coté. elle accepte volontiers en s'engageant à leur apporter de la nourriture en bas et à contacter le QG.

Aux urgences le chaos s'est calmé mais les vagues de familles hystérique ne cessent de débarquer. Avec mes maigres capacités médicales je suis donc employé à m'occuper des proches. Lucy ayant à son tour rejoins l'hopital m'aide à tenir une liste des portes disparues et des personnes identifiées.

Enfin la salle s'est vidé et l'air est plus respirable, moins encombré par la peur ambiante d'avoir perdu un proche. Je redescendit donc et retrouvai mes amis entrain de partager un picnic improvisé dans une bibliothèque souterraine. Je ris devant le cocasse de la situation avant d'entrer dans la pièce.

Clem sauta littéralement dans mes bras et je la réceptionnai, légèrement déséquilibré. Je la serrai fort, le nez dans le creux de son épaule. Elle était vivante. Ils l'étaient tous.

- Je dois puer le cramer par contre. Riais je.
- C'est vrai que tu sens un peu le barbecue rater...
- T'as appelé Yohann ? Lui demandais je
- Non
- Fait le alors non ? Le pauvre. Elle acquiesça en souriant et sorti de la pièce, c'est manuscrit toujours sous les bras et je ne pouvais m'empêcher de me demander ce qu'il pouvait bien avoir dedans.
- J'avoue tu sens le cramer. Ce moqua Émilie tandis que je lui faisait la bise.
- Un vrai poulet rôti ! Ajouta Luc même si il était sans doute trop loin pour sentir une quelconque odeur émanant de mes vêtements.
- Ça va Emi ? Qu'est ce que tu t'es fait ?
- C'est rien t'inquiète pas, la masse sur mon épaule a implosé on va dire.
- Et ça c'est censé pas m'inquiéter et être rien ?
- Oui ? Elle sourit doucement.
- Espèce de folle. Je la serrai fort dans mes bras.
- Et moi ? Luc me regarda désappointé.
- Toi je t'aime pas. Je le défiait du regard.
- Évidemment. Il haussa les yeux au ciel et croqua dans son sandwich.

*

- Demain j'ai mon train à 8h.
- Ok.
- Tu me fais la gueule ? Je me glissais derrière mon copain les bras sur ses épaules.
- Non...
- T'es sur de ça ?
- Je sais qu'on aime bien ce lancer des piques, mais tout à l'heure elle était violente.
-Je sais je suis désolé. Je savais juste pas comment réagir. J'ai eu tellement peur que vous fassiez partie de ces centaines de corps étiquetés en noir...
- Et moi j'avais peur que tu fasses n'importe quoi. Et j'ai peur que tu partes. Il ce retourna et me regarda. dans les yeux tandis que j'encaissais.

Je savais que mon départ en mission aller susciter des émotions diverses. Mais je ne voulais pas le voir en face.

- vous aussi vous partirez...
- Oui, mais tu vas droit dans la gueule du loup. Tu le sais ça ?
- Oui je le sais Luc. Mais qu'est ce que je peux y faire ?
- J'en sais rien moi !
- Mais moi non plus ! Je vais pas décliner une mission parce que t'as peur.

À l'instant où les mots sortirent de ma bouche je sus que je n'aurai jamais dû les prononcer. Il se leva d'un bond tandis que je me confondais inutilement en excuse.

- pas parce que j'ai peur, parce que c'est dangereux. Et que t'es pas qualifier pour ça. Ton métier c'est de secourir des gens, de les réanimer, prodiguer les premiers secours et les amener à l'hôpital ! Pas t'incruster au beau milieu du parti ! Et oui j'ai peur ! Et j'ai le droit ! J'ai le droit parce que je t'aime... je t'aime tellement que j'en ai perdu mes parents, et visiblement ma raison aussi... j'ai besoin de toi !

Avant qu'il ne puisse terminer sa déclaration je le plaquai contre la porte et l'embrassai. Je ne voulais pas savoir la suite de sa phrase, pas entendre les reproche sous jacent parce que moi aussi je l'aimais au déraisonnable.

La tension, ayant atteint son paroxysme au milieu des cris de désespoir de notre dispute, éclate.

Nous nous fixâmes dans les yeux avant de continuer à nous embrasser fougueusement. Avec rage, avec peur.
Nous n'étions  que deux jeunes adultes condamné à la mort, notre vie, acteur principal de la tragédie grecque dont notre histoire d'amour sera le théâtre.

- Je t'aime à ce que mon coeur et mon corps tout entier en souffre. Je lui souffle à l'oreille avant de le pousser sur le lit. Je m'assis sur ses genoux tandis qu'il enlèvait mon t-shirt
- Je t'aime tellement que si je pouvais arrêter le temps à cet instant et le faire durée pour l'éternité je le ferai, juste pour pouvoir te voir et t'aimer encore et encore pour toujours.
- Je suis fou amoureux de toi Justine Karl's. Il posa ses mains sur mes hanches et je l'embrassai à nouveau avant d'assurer :
- Je suis follement amoureuse de toi Luc...

Il retira son t-shirt à son tour et nous tombions sur le lit. Il grinça et nous éclatons de rire. Il ce redressa et me surplomba, mon regard était perdu dans le sien, les flammes de l'attaque y dansaient encore désormais mélangé à celles de l'envie.

*

A l'abri des regards, avec pour seul juge la lune et pour seul théâtre la nuit je ne discernait que des ombres et pourtant je savais que je regardais ses yeux et qu'il regardait dans les miens. Tout n'était que silence. Le calme était revenue. La colère c'était atténué. Et la peur elle était toujours là, tapie dans l'ombre.

- Luc ?
- Oui Ju ?
- Je vais mourir.
- Je sais.

Le silence appuya lourdement sur tout mon corps mais le temps était suspendu.

- Depuis quand ?
- Quand t'as était malade la dernière fois. Tu n'es jamais malade...
- Quelqu'un d'autre sait ?
- Ashley.
- Oh non...
- On attendait de savoir si tu nous le dirais. Elle a deviné aussi.

Je ne répondais pas. Abasourdi mais soulagé de ne plus avoir à le leur caché.

- Je suis désolé Luc... je passais doucement une main dans ses cheveux mais il l'attrapait et arrêta mon geste.
- Ne le sois pas. Je ne te l'aurai pas dis non plus je pense. Mais tu ne pourras pas le cacher indéfiniment aux autres.
- Je sais...
- Je ne veux pas que tu partes parce que j'ai peur que tu ne reviennes jamais et même si tu reviens j'ai l'impression de perdre un millier d'annee à tes côtés.
- Moi aussi. Je posait ma tête sur sa poitrine et écoutait son cœur battre et sa lente respiration. J'aimerai avoir un millier d'année au près de toi...

*

J'étais partie tôt le matin, mon itinéraire jusqu'à la gare avait était étrange, me maquillait jusqu'à modifier mon apparence dans des minuscule wc de gare l'avait était aussi. Sous mes yeux fatigué les paysages défilés inlassablement à la même allure. Je m'endormis finalement une vingtaine de minute avant de descendre du train.

Enfin je mit un pied à terre. Mon sac de voyage sous le bras. Me voilai je dans la grande ville, sous une nouvelle apparence et une nouvelle identité.

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bonjour bonjour !!!
comment allez vous ??
moi ça va très bien hormis que je suis super fatigué parce que j'ai fait mon spectacle de danse hier... mais demain c'est mon dernier jour de cours ! ( avant le brevet ne nous berçons pas d'illusion )

enfin bref.
quel chapitre !
court mais précis.
la fin de la scene précédente, le luc/justine ( trouvons leur un nom )
et l'annonce de la mort prochaine de ma protagoniste et le nouveau départ pour la nouvelle mission !!

le prochain chapitre est pas encore écris, j'espère avoir le temps d'avancer cette semaine entre les révisions...

normalement à dans deux semaines !!

La RésistanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant