Si la vie sur mer l'emporte déjà sur la vie terrienne dans ce domaine, la pêche à la baleine, elle, l'emporte sur tout autre mode de vie maritime, en contes merveilleux et effrayants. Car non seulement les baleiniers n'échappent pas à l'ignorance et aux superstitions qui se transmettent de générations en générations, à tous les marins mais encore ce sont eux qui se trouvent, de par les circonstances mêmes de leur action, mis le plus brutalement en contact avec tout ce que la mer recèle de saisissantes épouvantes ; non seulement, ils voient face à face les merveilles les plus grandes mais ils leur livrent combat corps à corps.
Les vitrines du rez-de-chaussée du petit centre commercial avaient été obstruées à hauteur d'homme, à l'aide de draps, de couvertures et de grands panneaux en carton. Une fois de plus, c'était Vi qui se chargeait du boulot d'éclaireuse, seule. Ses talents la qualifiaient naturellement pour l'exploration. Rapide, agile et silencieuse, elle se faufilait comme une ombre. En cas de pépin, les doubles lames de son sabre et son couteau fendaient les obstacles face à elle comme la soie qui se déchire, avec un minimum de bruit. Lorsqu'elle entrait dans un bâtiment, on pouvait être sûr qu'elle en ressortirait.
Pénétrant par la seule ouverture, repoussant un drap, elle traversa le hall d'entrée, dans une pénombre rendue encore plus opaque par le temps très gris à l'extérieur, un temps de jour d'hiver démotivé, où le soir semblait tomber dès le matin. Son sabre encore au fourreau, mais son long couteau droit déjà sorti, elle passa à côté d'un troupeau rigide et glacé de chaises et de tables éparses de la terrasse d'un restaurant.
Débouchant de la pénombre de l'entrée du centre commercial, dans la lumière pâle qui lui tomba soudain dessus depuis le toit, elle plissa les yeux. Ses chaussures crissèrent sur un grand tapis d'éclats de verre. Levant la tête, elle réalisa que, pour une raison inexplicable, toutes les vitres de la grande verrière formant un puit de lumière au centre du bâtiment, avaient été brisées.
Elle apprécia cependant l'initiative, qui permettait de faire circuler davantage d'air à travers l'immeuble.
Parce que la puanteur, elle, ne lui laissait déjà aucun doute sur ce qu'elle allait trouver plus loin, dans les entrailles sombres du bâtiment.A l'extérieur, sous ce ciel de plomb fatigué, Merle et les autres attendaient son retour. Navdeep et Sarika, s'occupant sur la banquette arrière de la Chrysler, l'une lisant, l'autre remplissant consciencieusement son album de coloriage, n'accordaient pas d'attention à ce que faisaient les adultes.
Assis côte à côte sur le marchepied de la porte coulissante de la Dodge, Raj et Kitty, quasiment épaule contre épaule, détaillaient la carte routière, se concertant sur l'itinéraire à suivre, soupesant les possibilités.
Revenir vers l'intérieur des terres, c'était faire plus de kilomètres et de détours, mais trop s'approcher de la côte, c'était s'exposer à des zones plus urbanisées, à plus de routes bloquées, plus de morts ambulants, plus de potentielles mauvaises surprises.
Rapidité ou précaution, tel était le choix. Mais Raj, lui, ne voulait prendre aucun risque. Kitty, qui depuis quelques temps déjà avait été adoubée par Merle et Vi responsable officielle de la carte, se chargeait d'étudier à l'avance les routes, éditer à la main le plan, et jouer le rôle de copilote lorsqu'elle ne conduisait pas. Son pragmatisme et sa prévoyance, faisaient bon ménage avec la prudence de Rajendar.
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Entrelacs - Tome Quatre - The Walking Dead
FanfictionT'es un con parce que tu t'autorises pas à être honnête émotionnellement et à dire ce que tu ressens. Parce que tu crois qu'un vrai mec, c'est quelqu'un qui transforme toutes ses émotions en colère. T'es un con parce que tu fais du mal aux autres, e...