Chapitre 15

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Louise Moratti

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Louise Moratti

Paris, France
Mai 2015

Je ne savais pas si mes tremblements étaient dû au stress ou à la colère.

Idriss : Mais tourne ton volant à gauche tu vas finir pour toucher le trottoir. 

Moh : Accélère un peu, tu conduis comme une grand-mère.

Hakim : Tu peux baisser la clim, fais froid derrière. Les grosses mains de mon ami essayaient d'atteindre le bouton de la clim.

Moh : Freine. Freine putain Louise. 

Je pilais sec en m'arrêtant sur le bas côté. J'avais eu mon permis de conduire il y a deux semaines et Ken avait eu la merveilleuse idée de me faire conduire sa voiture. Conduire avec des gens qui ne faisaient que critiquer ma façon de conduire me stressais et m'énervais énormément.

- Vos gueules, hulais-je.

Ils me regardaient en écarquillant les yeux mais ne bougeaient plus. J'étais à bout de nerf. Ça faisait seulement dix minutes que je conduisais avec eux et j'avais envie de leur rouler dessus. Sauf que j'allais devoir contacter un très bon avocat si je faisais ça. Et si je plaidais la légitime défense ? Ouais, non. 

- Vous vous permettez de critiquer ma façon de conduire alors que les seuls qui ont le permis ici sont Hakim et Ken. Puis je vous rappelle que c'est vous qui avez voulu que je conduise alors vous assumez et vous fermez votre grande bouche qui sert à rien. Vos réflexions vous vous les gardez pour vous. Parce que là je suis à deux doigts de jeter la voiture dans la Seine.

Je sortais rapidement de la voiture et posais mon dos contre la portière côté conducteur. J'avais entendu Idriss sous entendre que j'avais mes règles et j'avais envie de lui enfoncer un tampon dans la gorge pour voir s'il allait l'ouvrir.

J'essuyais les larmes de rage qui coulaient sur mon visage. Je savais que j'étais entrain d'exagérer mais en ce moment j'accumulais beaucoup de choses. Certes j'avais un boulot qui me plaisait énormément mais dans deux jours ma grand-mère allait fêter ses 74 ans et je n'allais pas pouvoir être avec elle. Je n'avais même pas le droit de mettre mes pieds dans la maison de retraite. J'avais qu'une seule envie, aller jusqu'au quartier bourgeois où vivait ma génitrice et lui casser la gueule. Problème : j'allais devoir contacter un avocat si je mettais mes menaces à exécution.

Les garçons voulaient casser la gueule à tout le monde et ça commençait sérieusement à déteindre sur moi. En parlant des garçons, l'album de Ken allait sortir d'ici quelques semaines et après ils allaient partir faire la tournée des festivals et le feu tour. J'étais super heureuse pour eux et surtout super fière... Mais ça voulait aussi dire que j'allais devoir me retrouver seule à Paris.

Rien que d'y penser je sentais une boule se former dans mon ventre. D'habitude, je vivais avec Moh donc je n'étais jamais seule vu que le crew débarquait à n'importe quel heure. Je pouvais rejoindre Ken au studio ou alors faire un tour tard le soir avec lui pour voir la beauté du ciel parisien mais là j'allais être seule.

Rêve d'avoir des rêvesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant