Chapitre 29

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Louise Moratti

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Louise Moratti

Paris, France
Juin 2016

Une semaine.

Cela faisait une semaine que je n'avais plus de nouvelles de Ken. Une semaine qu'il m'avait embrassé dans la cuisine des frères Akrour et que je l'avais embrassé en retour. Une semaine que j'avais ressenti quelque chose de bizarre en échangeant ce baiser avec le rappeur. Une semaine que j'essayais de comprendre ce qu'il s'était passé, ce que j'avais fait de mal. Et une semaine que le grec ne répondait pas à mes nombreux messages.

Je soupirais en rangeant une énième boîte de chaussures qu'un client avait laissé traîner dans le magasin. N'arrivant pas à m'arrêter de ressasser les événements de la semaine dernière, je faisais tomber la boîte par terre.

- Fais chier. Mais quelle conne, m'exclamais je en m'abaissant pour ranger les chaussures à l'intérieur de la boîte.

.... : C'est pas grave. Ça arrive à tout le monde de faire tomber des trucs.

Me tournant vers la personne qui venait de me parler, je tombais nez à nez avec un brun qui devait avoir à peu près mon âge mais surtout qui me souriait amicalement, ce qui était assez rare chez un client.

Le brun en question me prenait la boîte de chaussures des mains pour la ranger à ma place. Dans mon corps tout tournait au ralenti depuis une semaine donc je lui laissais faire mon travail sans réagir.

.... : Et voilà, problème réglé.

- Merci. Je peux peut-être vous renseigner ?

J'essayais de sourire au potentiel client pour lui faire oublier le peu professionnelle que j'étais. En même temps il m'avait surprise alors que je rangeais des baskets. Je déprimais aussi en pensant à un certain grec mais c'était ça c'était un autre sujet que je n'avais pas besoin d'aborder maintenant.

.... : Oh non c'est gentil mais-

Vanessa : Simon ? Ton père te cherche.

Ma manageuse s'approchait de nous en me toisant du regard. Honnêtement, j'avais envie de lui faire manger une boîte de chaussures dans la figure quand elle me regardait comme ça mais flemme de finir en garde à vue et de perdre mon travail pour une pauvre fille. Le regard de la rousse changeait radicalement lorsqu'il tombait sur le fameux Simon.

Ok, elle voulait clairement se le faire.

Simon : Ça marche, je vais aller le rejoindre. C'était un plaisir de te rencontrer... Il posait son regard sur mon badge accroché à mon t-shirt. Louise.

M'accordant un dernier sourire, le brun se tournait pour se diriger vers le bureau du patron me laissant vraiment perplexe quant à ce qu'il venait de se produire.

Vanessa : N'essaye même pas de draguer le fils du patron ou tu prends la porte.

- Quoi ? Disais je en me tournant vers elle.

Rêve d'avoir des rêvesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant