Chapitre 44

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Louise Moratti

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Louise Moratti

Tokyo, Japon
Novembre 2017

Idriss : La prochaine fois j'dessine un zeub sur ma valise au moins on essayera plus de me la voler.

Hakim : Fais ça et plus jamais je voyage avec toi. La tête du vieux quand t'as repris ta valise était vraiment golri.

2zer : Tu vas être interdit de séjour ici aussi Fram.

Levant les yeux au ciel je tirais ma valise derrière moi en sortant de la zone d'arrivée. On venait de passer plus de vingt minutes à chercher la valise d'Idriss qu'un vieux avait confondu avec la sienne. C'était quand même drôle de voir le rappeur s'énerver parce qu'il avait peur pour ses affaires.

Idriss : J'viens de mettre 800 balles dans une paire de chaussures c'est pas pour me les faire péta par un papy.

L'aîné Akrour se foutait de la gueule de son petit frère pendant que je souriais en soufflant. Faire le voyage jusqu'à Tokyo avec ces trois là ça n'avait pas été une partie de plaisir. J'avais l'impression d'être la maman de deux gosses alors que j'étais censée être là plus jeune de nous trois. Idriss avait passé la majorité du vol à me demander quand est-ce qu'on arrivait et à se plaindre la qualité des fauteuils. Maintenant monsieur avait des goûts de star. Hakim lui avait été tranquille pendant la moitié du vol jusqu'à ce qu'il commence à avoir faim. Le seul qui avait été calme était Théo mais ça m'étonnais pas car il avait toujours été de nature calme sauf quand il est avec les garçons. Je crois que les passagers de l'avion et les hôtesses de l'air nous auraient foutu dehors si j'avais ils auraient pu.

Mais bon, on était arrivés à Tokyo en un seul morceau et on était prêts à passer trois semaines de folies dans la capitale japonaise. Au début, je savais pas trop si j'allais pouvoir venir vu que je n'avais plus de boulot mais Moh m'avait limite menacé de venir me chercher à Paris si je venais pas. Voilà comment je me retrouvais à Tokyo.

Les gens se tournaient pour nous regarder tandis qu'on avançait dans l'aéroport en faisant un boucan pas possible.

Vous avez rien vu, avec le reste du groupe c'est encore pire.

Je tournais la tête dans tous les sens cherchant mon meilleur ami et Ken qui étaient censés venir nous chercher après notre très long vol. Les gars derrière moi râlaient de ne pas pouvoir s'arrêter au Starbucks prendre une boisson mais je n'y prêtais pas attention scrutant chaque recoin de l'aéroport dans l'espoir de voir une tête familière quelque part.

Un sourire prenait peu à peu place sur mon visage lorsque mes yeux se posaient sur Ken, posé contre un mur face à moi, les mains dans les poches de son sweat-shirt, casquette sur la tête, qui me regardait déjà en souriant. Ne faisant pas attention aux dalton derrière moi j'accélérais le pas me mettant même à trottiner en direction du grec qui ouvrait grand ses bras pour me réceptionner correctement. Je le serrais fort contre moi comme si ça faisait une éternité que nous ne nous étions pas vu alors qu'en réalité ça faisait presque deux mois que le grec avait fuit la France.

Rêve d'avoir des rêvesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant