(Pour peut-être mieux comprendre la première partie de ce chapitre je vous conseille d'écouter Posibility de Lykke Li qui m'a beaucoup inspiré dans mon écriture, bonne lecture :) )
Louise Moratti
Paris, France
Juillet 20161 mois.
Cela faisait un mois que je n'étais plus que l'ombre de moi même. J'agissais comme un robot incapable de penser par lui même. Pourtant c'était contradictoire car mon cerveau me faisait sans cesse repenser aux paroles de Ken, me torturant un peu plus chaque fois que j'y pensais.
C'était comme si la même scène se rejouait en boucle depuis un mois. Le problème c'était que j'y repensais à n'importe quel moment de la journée et même mes nuits étaient rythmées de cauchemars où je revoyais Ken me cracher son venin à la figure. En bref, mon quotidien n'était qu'un calvaire que je supportais en gardant toute ma souffrance à l'intérieur de mon être. Mon quotidien se résumait d'ailleurs à cinq étapes très importantes qui elles aussi se rejouaient en boucle depuis un mois : boulot, maison, canapé et télé. Actuellement, j'étais à l'étape canapé, vautrée dessus en déprimant face à la télé comme une imbécile ou plutôt comme une fille qui venait d'avoir le cœur brisé. C'était comme ça tous les jours.
Les premiers jours je n'avais pas versé une seule larme bien trop tourmentée à me jeter la faute des événements passés dessus. La colère contre moi même était tellement présente en moi qu'elle me faisait oublier la profonde tristesse que j'éprouvais. Car oui, j'étais terriblement triste. C'était comme s'il manquait quelque chose d'essentiel à ma vie. Le grec avait définitivement pris une place importante dans mon cœur ces dernières années et pourtant je n'avais envie que d'une seule chose, l'oublier.
Après la colère, la déception et le dégoût s'étaient manifestés chez moi. J'étais en colère contre Ken, ça c'était une évidence mais j'étais surtout en colère contre le monde entier pour l'avoir mis sur mon chemin car sans ça je ne serai pas dans l'état pitoyable dans lequel j'étais. En ruminant mes pensées sur mon canapé, je m'étais rendue compte que ma colère ne devait pas être dirigée vers le monde mais qu'elle devait être dirigée vers moi même puisque j'étais l'unique responsable de ce désastre. Parce que si je ne m'étais pas approchée de Ken, si je ne lui avais pas fais confiance, si je ne lui avais pas fait une place aussi importante dans mon cœur et surtout si je l'avais pas embrassé on en serait sûrement pas là.
J'aurais dû prendre dès le départ mes distances avec le grec. Enfaîte, j'aurais dû ne pas m'approcher des garçons tout court. Peut-être même que j'aurais pas dû demander de l'aide à Moh quitte à me retrouver à la rue. De toute façon j'avais toujours été une incapable alors ça n'aurait fait que prouver l'inévitable.
Incapable.
Ça aussi ça rythmais mon quotidien. Ma mère me l'avait pourtant dit, j'étais incapable. Incapable d'aimer et d'être aimée en retour car je ne le méritais pas. J'étais aussi incapable d'être leur fille, incapable d'être assez bien en fin de compte.
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Rêve d'avoir des rêves
Fanfictionʜɪsᴛᴏɪʀᴇ sᴜʀ ɴᴇᴋғᴇᴜ "Tu verras quand tu seras grand, tu vas apprendre", disent-ils Expliquez-moi pourquoi l'adolescence ça rend si triste Louise Moratti x Ken Samaras