Chapitre 42

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Louise Moratti

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Louise Moratti

Paris, France 
Octobre 2017

Je regardais dépitée ma collègue de travail venir vers moi avec un énorme carton dans les mains. Aujourd'hui, on avait eu de nombreux arrivages et c'était bien évidemment à mon tour de les mettre en rayons après les avoir étiquetés.

Anna : Vanessa veut que les mettes au rayon six. Elle se dirigeait vers la sortie de l'arrière boutique avant de se retourner vers moi en grimaçant. Ah, Simon est revenu d'Angleterre. Je sais que ça fait des mois que vous vous évitez mais il est à la boutique du coup je préfère te prévenir.

Soupirant longuement, je passais mes mains sur mon visage dans un geste plutôt désespéré avant de faire un signe de tête à Anna. 

- Ok, merci. Tu sais s'il est là en coup de vent ou s'il va rester jusqu'à la fermeture ?

Anna : Je crois qu'il va rester. Il parlait avec son père de son diplôme tout à l'heure.

Mon amie me souriait avant de sortir, me laissant seule avec une tonne de vêtements à étiqueter. Je me mettais à l'œuvre en tremblant légèrement. 

Depuis fin juin, je n'avais revu Simon que quelques fois et encore il se débrouillait toujours pour m'éviter soigneusement sauf que je savais très bien au fond de moi qu'aujourd'hui ça allait être différent. Déjà, j'avais besoin de parler à Simon pour essayer de mettre les choses à plat et qui sait peut-être qu'on allait enfin arrêter de nous ignorer bêtement même si je savais très bien qu'on aurait plus jamais la même relation. Quelque chose s'était cassé dans la cuisine d'Idriss et j'en étais bien consciente mais je voulais pas pourrir l'ambiance au travail, ce qui n'était pas gagné.

J'avais su par Vanessa, qui était toujours à fond sur le fils de mon patron, que Simon était parti en Angleterre passer quelques examens supplémentaires pour compléter son diplôme dans le commerce. Après, ça ne m'aurait pas dérangée qu'il reste plus longtemps chez les anglais puisque je redoutais le moment où nous allions nous confronter. Je ne savais pas vraiment si les trois mois passés sans nous adresser la parole avaient suffit au brun pour se calmer. Heureusement pour moi, je n'avais pas parlé à Moh de mon projet de confrontation avec le fils de mon patron sinon je pouvais être sûre d'avoir mon meilleur ami collé à moi tous les jours, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Je soupçonnais même mon ancien colocataire de n'avoir jamais aimé le brun même s'il ne m'avait jamais rien dit de méchant à son sujet à part "s'il te fait du mal, je lui brise les couilles". 

Du Moh tout craché. 

Réfléchissant à comment entamer la discussion avec mon ancien ami, j'étiquetais rageusement ces vêtements qui commençaient à me sortir par tous les pores de la peau. Plus je passais du temps à la boutique et plus je détestais ce boulot. J'en venais même à regretter l'époque où je travaillais à mcdo. Nicolas était un tyran mais beaucoup moins que Vanessa qui sous ses airs de gentille devant les clients était horrible avec les autres employés du magasin.

Rêve d'avoir des rêvesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant