Louise Moratti
Paris, France
Décembre 2014- Je ne sais pas faire du vélo Ken.
Il me regardait comme si je venais de dire la chose la plus stupide avant d'afficher un sourire joueur.
Ken : Faut croire qu'il existe un début à tout Lou.
Je ralais en montant sur ce maudit engin regrettant d'être passée au studio ce soir.
Moh était parti voilà deux jours pour voir sa famille au Maroc. Il comptait rester là-bas environ trois semaines et il avait laissé des instructions aux autres. La première étant de ne pas me laisser seule parce que selon lui j'allais déprimer sans le meilleur mec au monde, c'était les mots qu'il avait employé.
Du coup en deux jours j'avais déjà vu les frères Akrour débarquer à l'appart pour une soirée film. On avait regardé un pirate des caraïbes en mangeant devant la télé.
Puis aujourd'hui, après avoir fini mon service, j'avais envoyé un message à Ken pour lui dire que j'allais passer au studio. Il m'avait répondu en 5 minutes, ce qui était un exploit pour Monsieur Samaras qui d'habitude n'était pas vraiment avec son téléphone dans la main.
D'après ce que Idriss m'avait dit, le grec avait promis à Moh qu'il garderait son téléphone sur lui pour veiller sur moi. C'était mignon mais je me sentais comme un petit chiot en détresse. Et ça, ça me gênait vraiment. Je voulais pas être un poids pour les gars et quand je l'avais dit à Hakim, j'avais bien crû qu'il allait me tuer avec son regard. Du coup, j'osais plus trop l'ouvrir.
- Kenny, je suis vraiment pas sereine là... Sérieux, pourquoi il faut que ta voiture soit au garage aujourd'hui.
Ken : Parce qu'elle est en panne. Et ça va c'est juste des vélos de ville. En plus c'est bon pour la planète de faire du vélo.
- Je vais tomber. Je suis clairement pas adroite alors je vais me ramasser et je vais sûrement me péter le bras et je vais avoir mal et vous allez devoir jouer les infirmières avec les gars et-
Ken : Ok ça va j'ai compris. Je vais monter devant pour pédaler et guider le vélo. Toi tu montes derrière et tu t'accroches à moi.
Je grimaçais en me mettant derrière Ken qui commençait à avancer.
Ken : Tu sais, t'es pas une vraie parisienne si t'as jamais loué des vélos en ville.
- De base je suis pas parisienne. Je suis venue vivre ici après le divorce de mes parents.
Il me lançait un regard par dessus son épaule et je resserais mes bras autour de sa taille ayant peur de tomber.
- Regarde la route. J'ai pas trop envie de mourir.
Ken : T'inquiète princesse, je gère.
Je fermais les yeux en le sentant freiner d'un coup. Si pour lui "gérer" c'était être à la limite d'écraser un piéton on était pas dans la merde.
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Rêve d'avoir des rêves
Fiksi Penggemarʜɪsᴛᴏɪʀᴇ sᴜʀ ɴᴇᴋғᴇᴜ "Tu verras quand tu seras grand, tu vas apprendre", disent-ils Expliquez-moi pourquoi l'adolescence ça rend si triste Louise Moratti x Ken Samaras