Evan - XVIII -

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Un repas acheté juste en face de l'immeuble dans une main, une bouteille de jus de fruits dans l'autre, je gravis paisiblement les escaliers qui m'attendaient. La porte est déjà ouverte, il me suffit donc d'entrer et de fermer en laissant la clef dans la serrure. Je retire mes chaussures et me dirige vers la cuisine.

Enzo a déjà installé les sirops et jus de fruits qu'il désirait et j'ajoute à la collection celui qu'il m'avait gentiment demandé d'acheter. Je m'assois sur son canapé et l'interpelle :

« Enzo, je suis arrivé ! Tu es en haut ?

— Ah ! Déjà ! J'arrive ! dit-il alors que j'entends désormais le sèche-cheveux.

— J'ai pris tout ce que tu m'avais demandé, tentai-je dans un instant de silence.

— Il faut que je te rembourse, tu as payé combien ?

— C'est offert ! Je vais survivre à une bouteille et à deux bowls.

— Hors de question ! Sinon je ne mange pas.

— On verra ça... »

Je vois d'en bas qu'Enzo termine de s'habiller, enfile un tee-shirt et arrange ses cheveux. Il ne se doute sûrement pas que je vois chacun de ses mouvements sinon il ne serait pas si frénétique. Fin prêt, il descend les escaliers et me regarde dans les yeux :

« Oh, tu as gardé ta cravate...

— J'ai cru bon de te laisser me l'enlever... Surtout que j'aimerais prendre une douche. J'arrive de la faculté et... »

Enzo est déjà à cheval sur moi, prend mes mains pour les poser sur lui et passe les siennes dans mes cheveux. Mon visage est plaqué contre son torse, hélas séparé par le tee-shirt qu'il porte.

« Je ne suis pas sûr que tu parviennes à atteindre la douche dans les minutes qui viennent...

— Je crois plutôt que tu vas venir avec moi... »

Enzo me regarde avec surprise, ce qui me permet de reprendre le dessus pour que mes mains glissent sous son tee-shirt, mais à l'avant. Je veux pouvoir les descendre jusqu'à atteindre son boxer. Je tente de me lever, ce qui l'oblige à devoir poser les pieds au sol. Sans lâcher son corps, je me dirige vers la salle de bains.

Mon amant me suit incrédule et je l'attire contre moi une fois la porte atteinte. Je replace mes mains là où elles doivent être et commence à l'embrasser dans le cou. Je retire son tee-shirt, laisse ma langue le parcourir. Pendant ce temps, Enzo défait un à un les boutons de ma chemise.

Quant à moi, grâce à la ceinture et au bouton du chino, je me retrouve assez rapidement en sous-vêtements devant lui. Un éclair apparaît dans ses yeux, il a vu. Il ne peut résister à laisser ses mains s'aventurer. Je me défais de la chemise et de la cravate pour finir quasiment nu devant lui.

Je l'attrape par les hanches et le pose sur le meuble de la salle de bains. Il ne me reste plus qu'à lui retirer le bas pour enfin profiter de lui. Enzo ne dit plus rien, trop occupé à laisser son regard alterner entre ce que je suis en train de lui faire et le miroir qui lui donne accès à une vue imprenable.

Une fois mon amant en pleine forme, je m'engouffre dans la douche et active l'eau. Après quelques dizaines de secondes à me savonner puis à me rincer, je fixe Enzo et le pointe du doigt. Il est devant la douche, nu, voyeur de son état. Je m'installe aussi confortablement que possible contre la cabine de douche.

« Suis-je bien en train de comprendre, Evan ?

— Je crois que le temps de la parole est fini, tu ne crois pas ? Et si tu passais à l'acte ?

— Tu n'auras pas besoin de le répéter une autre fois ».

Enzo disparaît un instant le temps de se doter des protections nécessaires. En dépit de la douche allumée et de ses cheveux fraîchement lavés, l'eau ruisselle de mon dos jusqu'à son visage. Difficile de contenir le plaisir qu'il m'offre en cet instant.

« Si tu commences déjà à être aussi bruyant, je n'imagine pas ce que vont entendre les voisins dans quelques minutes...

— Que tu es prétentieux, lui lançai-je à dessein.

— J'ai un excellent prof pour ça ».

Touché, dans tous les sens du terme. Enzo a une superbe répartie. Entre autres.

Ultime évanescence (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant