Je me fis réveiller le lendemain matin par Louis, me faisant un bisou sur le front.— Réveille-toi, c'est l'heure du petit-déjeuner dans la salle de groupe.
— D'accord j'arrive, je peux avoir des vêtements propres ?
— Oui, je t'en ai apporté, ils sont au bout de ton lit.
— Merci.
— Habille-toi vite, on nous attend à la salle de groupe.
Je me levai et m'habillai, mon odeur commençait vraiment à me déranger, ça allait bientôt faire une semaine que je ne m'étais pas douchée et mettre des habits propres me faisait un petit pincement au cœur de salir ces vêtements.
Mais ce n'était quand même pas pour ça que j'allais garder mes vêtements sales. Il allait falloir que je demande à Louis pour prendre une douche !
Une fois habillée, je le suivis vers la salle de groupe et rejoignis mes copines à la table des filles. Je disais qu'elles étaient mes copines, car ici, je n'avais rien et l'affinité avec ces personnes que je ne connaissais depuis qu'un seul jour était ma seule distraction. Bien sûr qu'une femme avait besoin de se confier à ses copines. Alors, je faisais avec les moyens du bord. Et puis elles n'étaient pas méchantes, je les aimais bien.
— Oh ! Salut, Ava ! On a bien cru que tu serais privée de repas et qu'on ne te reverrait pas ! déclara Angélique.
— Oui, acquiesça Inès.
— Non, non, ne vous inquiétez pas ! Comment allez-vous ?
— Pas très bien, répondit Laure d'une voix presque inaudible.
Je l'observai et remarquai de nouvelles blessures, notamment sur ses bras et son cou. La pauvre... Elle était toute pâle et toute faible. Je craignais qu'elle ne tienne encore beaucoup de temps dans de telles conditions.
— Il faut que tu tiennes Laure, tu es forte, tu vas y arriver !
— Vous avez des infos pour notre mission sauvetage ? demanda Inès.
— Oui ! Hier, j'ai eu l'occasion de sortir sur une espèce de petit balcon dehors et il n'y a malheureusement rien aux alentours, ça à l'air désert. Et j'ai trouvé que les couloirs ressemblent étrangement à ceux d'un hôpital, donc je suppose qu'on doit être dans un ancien hôpital ou une ancienne clinique !
— Wow ! C'est super, on avance ! se réjouit Angélique.
— Moi, je sais qu'après le rapport sexuel, Tom est épuisé et s'endort à côté de moi sur mon lit. Je pourrais peut-être lui voler sa clé ? proposa Inès joyeusement.
— Non, c'est trop risqué s'il le remarque ! Mais je peux me débrouiller pour avoir une bougie et peut-être que tu pourrais faire un double avec la cire fondue ?
— C'est une bonne idée ! Mais ça veut dire qu'on a peut-être une chance de s'en sortir alors ! s'étonna Laure.
— Ne nous emballons pas trop ! Il ne faut pas semer le doute à quiconque ! Gardons le même plan. On essaie d'en savoir le plus possible sur nos dominants, cet endroit et on récapitule aux repas. Ne nous précipitons pas, il faudra bien prévoir notre coup pour ne pas se faire attraper.
— Oui, tu as raison, restons discrètes. On en parle à personne, compris !
Les dominants se levèrent tous ensemble, ils devaient avoir fini de manger et cela signifiait que c'était la fin du temps de groupe.
— Ils arrivent, à ce midi ! dit Laure avant de s'éloigner avec Charles.
Je retrouvai à mon tour Louis et en profitai pour lui demander une bougie.
— Louis, j'aimerais te demander quelque chose.
— Qu'est-ce donc ?
— Tu sais que d'habitude, j'adore écrire et ça me manque... Est-ce qu'il serait possible que tu m'apportes du papier, un crayon et aussi une bougie ? Car la lumière de ma chambre n'éclaire vraiment rien !
— Hum, je vais voir ce que je peux faire.
— Merci.
Mon plan marchait à merveille ! Avec un peu de chance, j'aurais cette bougie et je pourrais la donner à Inès pour qu'elle fasse un double de la clé de Tom. Qui sait, peut-être que toutes les serrures des soumises sont identiques !
Nous marchions toujours en direction de ma chambre, lorsque Tony l'ex-dominant de Natasha me bouscula violemment.
— Hé ! Tu ne peux pas faire gaffe ? m'exclamai-je en rogne.
— Pardon ? Répète un peu !
— Qu'est-ce qui se passe ? demanda Louis.
— Il vient de me foncer dedans, il pourrait s'excuser !
— Mais n'importe quoi ! Mec, ta soumise m'a bousculé et me manque de respect. Tu dois la punir ! exigea Tony.
Louis se tourna alors vers moi et c'était avec un regard interrogateur qu'il prit une nouvelle fois la parole.
— Tu l'as bousculé ?
— Non, je te le promets ! C'est lui qui m'a foncé dedans !
— Si tu ne la punis pas, j'irai en parler à M. Turner pour qu'il règle ça ! C'est ta soumise, pas ta femme Louis !
— C'est bon, je vais la punir mais que ça ne se reproduise pas à l'avenir Tony !
Il allait me punir pour une chose que je n'avais même pas faite. Tony ne voulait que mon malheur et cette bousculade était la première étape pour me détruire.
Nous rentrâmes dans ma chambre et Louis laissa volontairement la porte entrouverte. Je ne savais pas pourquoi, peut-être de l'inattention de sa part.
— Écoute, il faut que je te punisse sinon les autres vont se douter de quelque chose alors...
Il allait réellement le faire alors.
Je ne savais pas de quoi les autres pouvaient se douter...
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Ava
Mystery / Thriller20 femmes 10 hommes Ce n'est qu'un jeu. Elles ont toutes été kidnappées et leur vie dépend dorénavant de leur ravisseurs. Voici la nouvelle vie d'Ava Lips. Ava va-t-elle s'en sortir ? Va-t-elle obéir ou mettre sa vie en péril ? Attention : Certain...