M. Turner s'apprêtait à donner les règles du jeu. Bien évidemment, j'espérais que Louis gagnerait et qu'il me sauverait de ce monstre de Tony.— C'est très simple. Vous avez le droit chacun à un objet présent dans cette pièce, n'importe lequel. Et c'est un combat à mort !
Je ne comprenais pas, cela n'existait plus et c'était pour une bonne raison !
Louis ne se dégonfla pas et partit à la recherche d'un objet. Tony revint avec un couteau sauf que celui-ci était à bout rond. Quant à Louis, il se munit d'une ceinture.
— C'est parti, déclara M. Turner.
Louis m'adressa un dernier regard avant de se jeter avec fougue sur Tony. Il donnait des coups de ceinture partout sur le corps de son adversaire, tandis que ce dernier essayait tant bien que mal de se rapprocher de Louis pour pouvoir le poignarder avec son couteau. Malheureusement pour lui, les coups de ceinture de Louis étaient bien trop violents et répétitifs pour qu'il arrive à s'approcher.
Seulement, il suffit d'un seul instant d'inattention pour renverser la situation. Louis rata son coup une fois, et cet idiot de Tony en profita et enfonça le couteau dans la cuisse de Louis.
Un cri de douleur résonna dans la pièce et cela me donna mal au cœur de le voir comme ça, se battre pour moi.
Il grimaça, mais ne perdit pas son objectif de vu : tuer Tony.
— Tu vas crever pour le simple fait que tu es beaucoup trop gentil avec ta soumise !
— C'est toi qui vas crever Tony, tu ne vaux pas mieux que ta mère.
Tony s'arrêta net ! Savait-il quelque chose sur la mère de Tony ? Je me le demandais lorsque je m'aperçus qu'il s'agissait d'une supercherie. Il en profita pour lui sauter dessus et lui passer la ceinture autour du cou : quel génie.
Pour l'instant ça marchait, il ne pouvait plus respirer et son visage changeait de couleur.
Son visage devenait bleu et j'étais en train de me réjouir de cet événement. Il allait enfin mourir et il n'avait que ce qu'il méritait. Après toutes les souffrances qu'il avait causées, je ne pouvais que souhaiter sa mort.Tony ferma petit à petit les yeux et son corps se relâcha pendant que Louis ne lâchait pas son étreinte.
— Eh bien ! Nous avons un gagnant, on dirait ! Félicitations Louis, tu peux récupérer ta soumise et pour toi Orlane, tu seras à présent avec moi, mais je crois bien que c'était Angélique qui devait être temporairement avec Tony, étant donné que Louis et Ava sont de nouveau ensemble. Donc, Angélique, tu vas venir avec moi pour le temps du jeu.
En réalité Tony n'était pas mort, juste très, très mal en point, c'était pour ça que M. Turner prit Angélique le temps que ce connard de Tony se rétablisse.
Louis s'approcha de moi en boitant.
— Merci.
— Je suis désolé... Je n'aurais jamais dû te laisser seule avec ce malade, excuse-moi.
Je peinais à marcher, mais je fis du mieux que je pouvais. Nous marchions dans un couloir et bizarrement, je ne le reconnaissais pas, où allions-nous ?
— On va où ?
— Dans ma chambre, me répondit-il.
La seule chose qui m'importait à cet instant, c'était la douche !
Nous arrivâmes devant une porte en bois marron, banale. J'ouvris la porte et vis une espèce de kitchenette avec un grand lit, une salle de bain, un petit espace de vie, c'était mignon comme tout.
Je fouillai les placards de la salle de bain en espérant y trouver une trousse de secours pour soigner mon frère. Je finis par en trouver une, il y avait juste deux ou trois trucs mais c'était déjà ça.
Il s'allongea sur une serviette au sol et enleva son pantalon de façon à ce que je puisse voir l'état de la plaie. Ce n'était pas très beau à voir, il avait dû prendre des coups après avoir reçu le coup de couteau. Je désinfectai la plaie et malheureusement pour lui, elle était assez profonde et j'allais devoir recoudre l'entaille avec une aiguille et du fil.
Il n'y avait plus qu'à. J'inspirai un grand coup et commençai.
— Détends-toi. Ça va piquer un peu, il faudra serrer les dents.
Il hocha la tête en guise de oui et je plantai l'aiguille dans sa chair, faisant passer le fil des deux côtés de la coupure.
— Argh ! hurla-il.
Je savais bien qu'il avait mal, mais je n'avais rien pour anesthésier sa cuisse. Je devais le faire le plus vite possible, mais proprement pour ne pas que cela se desserre et que je sois obligée de recommencer.
Une dizaine de minutes plus tard, je fis le dernier point avant de commencer le bandage.
Après m'avoir remerciée pour les soins, il m'autorisa à aller me doucher.
Je me dirigeai alors vers la douche, toute heureuse, puis, je me déshabillai afin de me doucher. Pendant que l'eau chauffait, je pris le temps de me regarder dans le miroir.
Cette image que reflétait la glace me perturbait. On ne voyait que les blessures, mon dos était rouge ainsi que brûlé et j'avais de gros bleus sur les côtes. Je devais sûrement en avoir quelques-unes de cassées.
Je ne m'attardai alors pas plus sur mon reflet dans ce miroir et entrai sous la douche. J'ouvris le robinet et cette sensation d'eau tiède qui coulait contre ma peau était inouïe. Cela faisait du bien malgré les picotements dus aux plaies ouvertes du fouet faites le matin même. J'allais enfin pouvoir enlever toute la crasse qui s'était accumulée sur ma peau crasseuse.
J'entendis du bruit et soudain, je sentis des mains se poser sur ma taille...
C'était Louis.

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Ava
Misterio / Suspenso20 femmes. 10 hommes. Un lieu inconnu. Un seul mot d'ordre : obéir... ou disparaître. Elles ont été enlevées, privées de liberté, arrachées à leur quotidien. Pour Ava Lips, tout bascule en une nuit. Ce qu'elle pensait être un cauchemar devient réali...