Ava

Chapitre 14

Louis me réveilla vers 11 h 45 pour aller rejoindre les autres dans la salle de groupe pour le repas du midi.

Je me levai et, comme d'habitude, enfilai une chemise de nuit d'hôpital. Ensuite, je le suivis et nous entrâmes dans la salle.

Pour la première fois depuis que j'étais ici, une odeur de frites envahit mon nez !
C'était la première fois que je ressentais cette sensation de vivre. Ce n'était qu'une simple odeur de friture, mais c'était fantastique.

J'allais m'asseoir à côté des filles. Ça faisait longtemps que je ne les avais pas vues.

— Ava ! Comment tu vas ?

— Ça va et vous les filles ?

— Mis à part que Laure n'est plus présente aux repas depuis avant-hier...

Je la coupai pour lui demander plus d'informations.

— Quoi ? Comment ça ? Vous savez où elle est et si elle va bien ?

— Elle était juste venue pour changer de « Maître » et sinon ce matin le jeu s'est terminé donc on a retrouvé notre dominant d'origine.

— Merde ! J'espère qu'elle va bien...

— Moi aussi. Sinon vous avez du nouveau pour notre mission ? demanda Angélique.

— Il me manque juste ta bougie ! continua Inès en s'adressant à moi.

— Je vais redemander à Louis tout à l'heure.

— Moi, je suppose que nous sommes au sous-sol, dans une espèce de blocus, les portes sont blindées et toutes les chambres sont extrêmement bien isolées.

Je ne leur dis pas pour le coup de téléphone d'hier, car elles se poseraient des questions sur notre relation avec Louis.

Je mangeai alors à la vitesse de l'éclair. Mes frites et mon steak étaient excellents par la même occasion ! C'était un véritable régal pour mes papilles.

— J'ai pu aller dans la chambre de Louis !

— Alors c'était comment ?

— C'est une chambre très simple avec une salle de bain et une petite cuisine. Il y a la télé et un grand lit. C'est tout de même vachement mieux que nos chambres !

— Super ! Sinon, comment avez-vous trouv...

Elle fut coupée par un jet de vomis : mes frites et mon steak étaient en bouillie, étalés partout sur la table. Cela dégoulinait sur les jambes de mes voisines et j'adressai un regard désolé à celles-ci.

C'était répugnant et l'odeur empestait dans toute la salle. Les hommes se retournèrent tous vers moi et me regardèrent en train de vomir toutes mes entrailles.

J'étais devenue pâle comme un linge. Louis se leva pour me rejoindre lorsque Mr Turner l'arrêta.

— Laisse, Louis. Elle va venir avec moi dans mon bureau.

J'étais très anxieuse au sujet de cette visite dans le bureau de M. Turner, je n'y étais jamais allée et je redoutai ce qu'il allait me dire. Allait-il me punir, me faire du mal ou même me tuer ?

Je m'imaginai tout et n'importe quoi. Cet homme était un psychopathe qui avait déjà tué neuf femmes devant mes yeux, et je savais qu'il devait y avoir une panoplie de personnes mortes de sa main.

— Suis-moi, Ava.

Je me levai de table et m'excusai une seconde fois auprès de mes amies de leur avoir vomi dessus.

On traversa un couloir jaune avant de tomber sur une porte avec une plaque gravée de son nom.

— Entre et assis-toi.