Chapitre 31

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— Ava ! Regarde, c'est énorme ! s'étonna-t-il, les yeux écarquillés.

Il me montra en vitesse un bout de papier qui semblait être une lettre à première vue. J'étais à peine réveillée qu'il faisait le fou devant moi. Je fus prise d'un fou rire et repris mon sérieux en attrapant le bout de papier.

— Ça y est ! On a enfin le chèque d'indemnisation de ce bâtard de Richard Turner ! Tu te rends compte Ava ?

— Je... Combien ?

— Cent-vingt-cinq mille euros ! On est riche, Ava ! dit-il en commençant une danse de la joie, à mourir de rire.

— Oh mon Dieu !

Un sourire béat jusqu'aux oreilles apparut de suite sur mon visage, mon sang ne fit qu'un tour. Nous n'aurions plus aucun problème pour subvenir aux besoins de notre famille et surtout de notre petit bonhomme.

— Mais, c'est formidable ! Wow, c'est... je n'ai pas les mots.

— Pour fêter ça, ce soir je t'invite au restaurant, chérie !

Un nuage de bonne humeur flottait autour de nous et pour la première fois depuis longtemps, je ressentais de la joie.

— Tu peux aller...

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase qu'il me coupa, tel un médium.

— Oui, oui, je vais faire ton petit-déjeuner de princesse, ne t'en fais pas, reste tranquille ! Je m'occupe de tout !

— Mais quel homme, dis-je en ricanant avant de lui donner une tape sur l'épaule, voyant qu'il faisait le fier.

Dix minutes plus tard, il revint avec un plateau bien garni ! Il y avait deux tartines de pain grillé avec du beurre, de la confiture, un bol de chocolat chaud, un verre de jus d'orange et un fruit de la passion.

Je mangeai mon petit-déjeuner, puis retournai dans la cuisine. Louis était assis sur une chaise et parlait à Oscar qui était dans son siège pour bébé.

— Alors, verdict ? demanda-t-il, soucieux.

— Oui super, merci beaucoup ! Comment va Oscar ?

— Comme tu peux le voir, il va très bien le petit loup. !

— C'est vrai qu'il y a un air de ressemblance. Il n'y a pas de doute, il est de toi !

Il afficha un sourire dévoilant toutes ses dents et confirma mon affirmation.

— D'ailleurs, tu veux quoi pour ton anniversaire ?

— Oh ! Rien, ne t'inquiète pas. Tu as déjà fait beaucoup !

— Non, mais tu rigoles ? Je suis père, encore heureux que je sois présent pour toi et Oscar !

— Très bien. Je voudrais aller faire un peu de shopping ! Ça fait super longtemps... dis-je en baissant les yeux, me rappelant cet enfer.

— Alors prépare-toi, on y va.

— Quoi, maintenant ?

— Oui, je t'ai préparé une petite surprise demain.

— J'adore les surprises !

— Je sais bien.

J'allai me préparer, me coiffer, m'habiller, me maquiller très légèrement et je rejoignis Louis et Oscar dans le salon.

J'enfilai des vêtements plus chaud à Oscar, son petit manteau, ses petites baskets et un bonnet pour qu'il n'attrape pas froid.

Louis descendit la poussette puis s'occupa d'Oscar puisque ma jambe ne me le permettait pas.

Après un court trajet, nous nous retrouvâmes tous les trois dans le grand centre commercial du centre-ville.

Après quelques magasins, et plusieurs achats tels qu'une robe, deux pantalons, un t-shirt, un pull, un manteau, ainsi que trois ensembles de sous-vêtements.

Nous décidâmes ensuite de nous arrêter pour manger une crêpe, puis on déposa Oscar chez mon père.
Ma mère serait sans doute présente, je ne me faisais pas d'illusions, mais pour moi ce n'était plus ma mère.

À l'instant même où elle avait joué son petit sketch de femme détruite dans ma chambre d'hôpital, j'avais douté. Mais, lorsqu'elle m'a jeté toutes ses méchancetés dans la figure, j'ai compris que je ne la changerais pas, jamais.

Nous passâmes donc déposer Oscar. Bien évidemment, nous nous arrêtâmes quelques minutes pour parler un petit peu avec mes parents, puis nous les laissâmes pour aller nous préparer.

Je voulais être parfaite pour cette soirée au restaurant, en amoureux. Parfaite.

AvaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant