Ava

Chapitre 10

— Je vais voir ce que je peux faire mais je n'ai aucun privilège, tu sais.

— Écoute, si tu me laisses entre les mains de ces tueurs... Je n'arriverai pas à tenir pendant deux jours Louis...

— Ne t'inquiète pas. Il te reste une heure pour te préparer et te reposer.

— Est-ce que je peux me laver ?

— Tu vois une douche quelque part ? demanda-il en riant.

— Non, mais je suppose que tu dois en avoir une toi, je me trompe ?

— Je ne peux pas t'y emmener, désolé.

— Pourquoi pas ? tentai-je.

— Dans deux jours, quand tu me reviendras, je t'y emmènerai.

— Ok.

Pendant l'heure qu'il nous restait, je restai dans mon lit pour me reposer, nous avions discuté puis ce fut l'heure de partir.

— Allez, debout.

Je me levai avec difficulté, mais après quelques efforts, j'y parvins.

Nous marchions dans le couloir et le stress montait de plus en plus, je tremblais de peur et j'avais envie de vomir. Louis avait son bras autour de ma taille pour m'aider à avancer, ce qui avait le pouvoir de me réconforter légèrement.

Il m'ouvrit la porte de la salle de groupe et j'aperçus mes copines au milieu de toutes les autres filles.

— Ah ! Il ne manquait plus que vous ! Venez, nous allons commencer, s'exclama M. Turner.

Je rejoignis les filles et me plaça à côté d'elles. Laure avait l'air vraiment contente de changer « d'homme » pour 48 heures et je la comprenais. La pauvre, elle était vraiment mal tombée !

— Pour inverser un peu les rôles, ce sont les soumises qui choisiront leur nouveau dominant !

A cet instant, tout le stresse que j'avais accumulé depuis tout à l'heure retomba et je me sentis de suite soulagée. Enfin, c'était avant qu'il finisse de citer les règles.

— Et l'ordre sera défini par l'ordre d'arrivée dans la salle.

Je déchantai vite, j'étais arrivée en dernière dans cette salle. Cela voulait dire que je n'aurais pas le choix. Je tomberai sur celui que personne ne voulait.

— Orlane, vas-y.

La jeune femme était la soumise de Tony, c'était celle qu'il avait choisie plutôt que Natasha.

— Julien.

— Julien, tu as entendu, vas-y. À toi Laure, continua-t-il.

— Tom.

— Très bien, à toi Beverly.

— Ronan.

— Inès, à toi.

— Tony, répondit-elle.

J'étais surprise de voir que ma copine Inès choisissait cette ordure de Tony, mais cela me faisait vraiment plaisir ! Cela signifiait que je ne serais pas avec lui, j'y avais échappé !

— Roxana, à toi.

— Charles, répondit-elle.

Les deux pires hommes étaient passés et j'étais soulagée ! En fin de compte, ça serait moins pire que ce que j'avais imaginé !

Bref, je vous passe les autres filles, il ne restait plus qu'Angélique et moi. Tandis qu'il ne restait qu'Ugo et Louis en hommes.

— Ugo, dit Angélique.

Mes yeux pétillaient, j'allais me retrouver avec Louis, ce qui signifiait que rien ne changeait pour moi !

— Attendez, il y a un problème ! Ava se retrouve avec son dominant d'origine, ça ne serait pas juste qu'elle ne puisse pas changer. Un dominant se porte-t-il volontaire pour échanger sa soumise contre Ava ? demanda M. Turner.

— Moi ! s'exclama Tony.

Mon sang se glaça dans mes veines, la roue tournait comme on dit. Je me retrouvais dans la pire situation.

— C'est décidé, Inès tu te retrouves donc avec Louis. Profitez bien, on se retrouve au repas de ce soir.

Mes copines me regardaient toutes, ne comprenant pas pourquoi j'avais cet air dépité collé au visage. Je n'avais pas pu leur raconter ce qu'il s'était passé hier soir avec Tony étant donné que j'avais mangé dans ma chambre.

— Allez, viens, on va bien s'amuser ma poupée ! intervint cet homme horrible.

« Ma poupée »

Ce surnom était écœurant ! Il me dégoûtait et j'espérais du plus profond de mon cœur qu'il n'abuserait pas de moi. Enfin, je n'étais pas en croisière, bien sûr qu'il allait me faire du mal et profiter de moi.

Il m'amena jusqu'à une salle que je ne connaissais pas et sortit une clé. J'en profitai pour regarder s'il avait différentes sortes de clés et je n'en vis qu'une seule sur son porte-clés. Cela signifiait donc que les serrures étaient toutes les mêmes !

J'entrai, et lorsqu'il alluma la lumière, je découvris une salle tapissée noire et rouge semblable au film 50 nuances de Grey !

Toutes sortes d'objets de torture étaient accrochées au mur et je me rendais compte de la position dans laquelle je me trouvais. J'allais en baver.

— Tu es prête à vivre les 48 heures les plus violentes, mais aussi torrides de toute ta vie ma poupée ? m'interrogea-t-il en ricanant.