— Que fais-tu ?— Je pose mes mains sur ton corps fabuleux.
— On ne devrait pas...
— Chut...
Il caressa ma peau du bout des doigts, et même avec l'eau chaude qui coulait sur moi, j'avais des frissons. On se savonnait mutuellement et on finit par sortir de la douche.
Il s'installa sur son lit en caleçon, tandis que je devais remettre mes anciennes affaires.
J'aperçus un petit frigo, et sans rien demander, j'allais voir ce qu'il contenait. Il y avait deux plats tout fait de saucisses et de purée. J'en pris un et le mis à chauffer au micro-ondes et lui dis qu'on mangerait ici, et non avec les autres. Il ne me contredit pas et sans m'en rendre compte je redevenais moi-même. Je faisais ce que bon me semblait sans demander l'autorisation.
J'avais très envie de revoir mes copines, mais nous étions tous les deux vraiment fatigués et je n'avais pas envie d'être entourée de tout le monde.
Je lui tendis un plateau et m'installai à côté de lui pendant qu'il allumait la télé et mit un film.
Après avoir fini mon dîner, je me tournai vers Louis et remarquai qu'il s'était endormi. Je débarrassai donc nos plateaux en le laissant dormir.
Peu après, je lui mis une couverture et vins me blottir contre lui.
Je me réveillai subitement au milieu de la nuit par un bruit. C'était une sonnerie de téléphone, cela faisait longtemps que je n'avais pas entendu ce bruit !
Mon cerveau me dicta : « Laisse, il rappellera », puis je me rendis compte de la situation. Le téléphone de Louis sonnait, il fallait que je le trouve et que j'appelle quelqu'un ! Je ne pouvais pas louper cette chance de m'en sortir, c'était trop beau.
Je me mis à fouiller partout, mais la sonnerie finit par s'arrêter et je n'osai pas allumer la lumière par peur de réveiller Louis.
Je cherchais sans relâche et finis par enfin trouver ce foutu téléphone. Sans plus tarder, je m'empressai de l'allumer. Par chance, il n'y avait pas de code ! Je composai le numéro de ma mère et raccrochai en fin de compte, car au final, que lui aurais-je dis ? « Salut maman, je suis séquestrée par mon propre frère ! » ?
J'aurais pu le dénoncer, mais... c'était au-dessus de mes forces. Il fallait que je m'évade avec Louis et que nous fassions croire que nous étions tous les deux prisonniers.
J'appelai alors Bastien, je ne savais pas ce que j'allais lui dire, mais j'avais la chance de pouvoir passer un coup de téléphone, d'entendre la voix d'un de mes proches. Alors j'appuyai sur le bouton et la sonnerie retentit.
« — Allô ?
— ...
Je n'arrivais plus à parler, j'avais le souffle coupé.
— Il y a quelqu'un ?
— C'est moi...
— Qui ça ?
— Moi...
— Oh mon dieu ! Ava, c'est toi ?
Une larme coula le long de ma joue et j'étais tiraillée : je voulais sortir, mais cette soirée, passée avec mon frère, était bien et je ne pouvais le laisser ici. Il se ferait tuer par M. Turner.
— Ava, ma chérie, où es-tu ?
— J'ai... j'ai été kidnappée Bastien. Je ne sais pas où je suis, je sais simplement qu'ils prennent ça pour un jeu. Chaque fille a un dominant et ils nous torturent, nous violent et ont déjà tué certaines filles... Je ne sais pas si je vais m'en sortir Bastien...
— Appelle la police, ils vont te localiser, bébé ! Dépêche-toi, je t'en prie !
—Je ne peux pas...
— Quoi ? Pourquoi ?
—Ils savent tout sur moi, sur mes parents, ma famille, mais aussi mes amis et toi... Si je m'évade, ils s'en prendront à mes proches... Et ça, je ne veux pas. Je sais de quoi ils sont capables.
— Mais Ava, réfléchis !
— Écoute, je dois raccrocher sinon il va voir que j'ai pris son téléphone et je vais me faire punir...
— Non ! Non ! Ma chérie, je vais venir te sauver de tous ces connards !
— Arrête Bastien, arrête, tu n'es pas là... Et tu ne m'as pas protégée lorsque je me suis faite frappée, violée et humiliée... Alors ravales tes mensonges, Bastien.
— Quoi ? Ils t'ont fait quoi ?
— Je vais raccrocher, Bastien... Je vais essayer de m'évader dès que je le pourrai.
— Non ! Ava, reste !
— Je ne peux pas... Au revoir Bastien... Je t'aime. »
Il n'eut pas le temps de répondre que je raccrochai. Je reposai sans faire de bruit le téléphone à sa place et décidai de retourner me coucher auprès de Louis. Seulement, au moment où je me retournai, Louis était là, devant moi.
— Euh... Louis, je... voulais aller aux toilettes...
— Je t'ai entendu au téléphone.
Il n'avait pas l'air énervé, il avait peut-être écouté toute la conversation. Mais si c'était le cas, pourquoi ne pas m'avoir coupée et pris le portable ? Pourquoi me laisser appeler quelqu'un de l'extérieur et risquer de révéler tout à la police !
Voyant qu'il savait, je décidai de ne pas nier et de tout lui dire.
— Euh... tu as entendu quoi ?
— Tout.
— Tout ?
— Tu penses que je t'ai violée ?
— Oui... Tu m'as dépucelée contre mon gré.
Il baissa la tête avant de me répondre.
— Je ne te veux aucun mal, Ava. Je t'aime.
— Je sais.
— Dis-le !
— Dire quoi ?
— Que tu m'aimes.
— Je... je t'aime, Louis.
Il m'embrassa sur le front et m'entraîna sur le lit pour aller dormir.
On retourna tous les deux dans son grand lit et nous nous rendormîmes très vite.
Je me réveillai précipitamment quelques heures plus tard, une envie de vomir me prenant au ventre. Je me redressai rapidement et me précipitai vers l'évier pour rejeter toute la nourriture de la veille. J'avais de fortes nausées et comme un mal de mer.
Je me dirigeai vers la salle de bain pour essayer de trouver un médicament quelconque pour me soulager. J'ouvris les placards au hasard et fouillai pour y trouver un doliprane. Après avoir fait tomber toutes sortes de choses inutiles, je réussis à trouver ce que je cherchais.
Je retournai ensuite me recoucher, mais rebelote : vers sept heures du matin, j'avais de nouveau des nausées malgré le doliprane prit l'heure précédente. Je retournai précipitamment aux toilettes, cette fois-ci pour vomir de la bile, manquant de nourriture dans mon estomac.
Louis me rejoignit dans les toilettes et se mit à me tenir les cheveux, il me passa une serviette et j'allais me laver les dents parce qu'un goût dégoûtant prit place dans ma bouche. Louis me prépara un petit-déjeuner qu'il m'apporta sur un plateau, ce n'était pas grand-chose, mais cette petite attention me fit plaisir.
— Tu crois que tu as chopé la grippe, ou un truc comme ça ?
— Je n'en sais rien du tout.
— Repose-toi, on verra ça tout à l'heure.
Je partis donc me recoucher.

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Ava
Gizem / Gerilim20 femmes. 10 hommes. Un lieu inconnu. Un seul mot d'ordre : obéir... ou disparaître. Elles ont été enlevées, privées de liberté, arrachées à leur quotidien. Pour Ava Lips, tout bascule en une nuit. Ce qu'elle pensait être un cauchemar devient réali...