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    Il l'embrassa.

   Elle tressaillit au contact de ses lèvres sur les siennes. Son ventre se contracta et sa respiration se fit courte. Avec une délicatesse qui ne la laissait pas indifférente, Nabil fit remonter ses mains froides et calleuses sur ses petites hanches et lui mordît la lèvre. Le soupir d'Heley mourut contre sa bouche. Elle appréciait cette façon qu'il avait de réveiller en elle une appétence plus sauvage que celle d'un loup. Ses baisers, à la fois tendres et pressants, avaient le don de l'émoustiller au point de lui faire perdre la tête. Incapable de lui résister, la jeune femme s'abandonna à cette douce torture alors qu'il lui parcourait le cou de bisous. Entraînée par le désir qui se répandait dans son corps, Heley glissa ses doigts dans la chevelure blonde de Nabil et se mit sur la pointe des pieds pour approfondir leur échange. Nabil ne se fit pas prier et répondit avidement à son besoin.

   Plus rien ne lui parvenait, seul leur échange comptait. Elle était comme perdue dans un autre monde. Un monde où seul le parfum corporel du blond lui embaumait les narines et lui embrouillait les sens. Cette fragrance, un mélange de menthe fraîche, d'océan et de gel douche lui retournait complètement le cerveau et elle adorait ça. Non ! Elle l'adorait lui. Heley écrasa ses lèvres sur les cicatrices de son torse dénudé. Nabil vibra à chacun de ses gestes.

   L'impatience le gagna. Elle sentit ses paumes descendre un peu plus bas au niveau de ses cuisses qu'il saisit et la souleva du sol avec aisance. Wheeler entoura automatiquement ses jambes autour de sa taille et ses bras autour de ses épaules larges et carrées qui démontraient une belle musculature d'athlète. La main dans son dos, Nabil lui empoigna délicatement la nuque pour faire danser leurs langues dans un langoureux ballet.

   Le jeune homme fit un mouvement vers le lit sur lequel son postérieur atterrit. Nabil quitta ses lèvres pour le creux de son cou et y posa un suçon du bout des dents, ce qui la mit dans tous ses états. Il déclencha en elle une cascade de sensations plus troublantes les unes, les autres. Cette façon si déroutante qu'il avait de l'embrasser la troubla à tel point que sa respiration, déjà irrégulière au début de cette échange, devint chaude au point d'embraser son corps entier. Elle frissonna.

   Sans s'y attendre, Nabil récupéra ses lèvres dans un énième baiser et la fit soudainement basculer sur le lit, en dessous de lui. Il plaqua ses mains de part et d'autres de sa tête et riva ses iris couvertes d'un voile fiévreux dans les siennes. L'étincelle qui brillait dans ses yeux et la lueur animale qu'ils décrivaient alluma un feu qui se propagea dans le bas ventre de la jeune femme.

   Heley fût alors prise de bouffées de chaleur et rougit violemment sous ce regard de braise.

— Heley...

   Il avait baissé le ton. L'intonation de sa voix suave était d'autant plus plaisante qu'excitante.

— Si tu ne veux pas continuer, alors arrête moi tout de suite.

   Son regard en disait long sur ce qu'il ressentait. Le désir qu'elle y lit lui décrocha une sourire mutin.

   Ses jambes toujours enroulées autour de ses reins, elle effectua une pression contre ses hanches lui intimant de se rapprocher, ce qu'il fit. Elle l'embrassa ardemment.

   D'une main habile, Nabil fit qu'une bouchée du débardeur de Heley. Le bout de tissu valsa dans l'air et atterrit en bas du lit. Avec l'aisance d'un habitué, il se saisit de l'attache de son soutien-gorge et libéra sa poitrine. Le contact de ses doigts fuselés sur sa peau douce et laiteuse lui arracha un gémissement mal dissimulé. Nabil s'en délecta.

   Un coup sur la porte les interrompit. Ils se figèrent tous les deux un bref instant avant de réagir. Heley couvrit sa poitrine de ses mains et comme embarrassée par la situation, ferma fortement les paupières. Nabil grogna lorsque parvint à ses oreilles un « eh oh ! » provenant de l'autre côté de la porte.

Les ombres du passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant