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Division technique et scientifique de la BCBH...



   Assis en califourchon sur la chaise, les yeux mi-clos rivés sur le grand écran du laboratoire de la division technique et scientifique de la BCBH, Kharis zappait les chaînes à la recherche d'un programme intéressant à regarder mais rien, que dalle.



   Il n'y avait absolument rien. Et sur presque toutes les chaînes d'infos, les journalistes n'engageaient que des sujets similaires. Le retour de la Croix Rouge, l'attaque surprise d'hier et l'inquiétude naissante de la population. Sans parler de Nabil dont on accusait encore d'être le responsable des malheurs de cette ville. Même quand il ne faisait rien, il était le centre de l'attention, malgré lui.



   N et les membres de son gang devaient être heureux, ils avaient réussi leur coup. Ils avaient semer la zizanie en une nuit, un coup de maître.



   Là encore, la population ne faisait que se plaindre. Les émeutes n'avaient pas encore éclaté, mais si on ne stoppait pas rapidement le gang, cela n'allait plus durer. Et il n'osait imaginer la situation chaotique surtout pour Nabil qui serait la cible.



  Kharis posa la télécommande sur le bureau de Karl qui lisait tranquillement un livre et ferma les paupières.



   Le jeune homme ne comprenait pas comment l'ingénieur faisait pour rester calme dans une situation aussi pénible. Lui n'allait pas bien du tout. Sa tête allait exploser en raison de son hyper activité. Il n'arrêtait pas de chercher un moyen pour mettre fin à cette mascarade qui le vidait de ses forces minutes après minutes. Il avait besoin de voir la lumière au bout du tunnel. Lumière qu'il ne voyait nulle part tant le souterrain était profond.



   D'accord, c'est vrai qu'ils avaient découvert comment la Croix Rouge et l'informateur communiquait. Par une méthode identique à celle qu'ils avaient implanté. Ce qui signifiait que quelqu'un dans le gang était calé en informatique ou soit, ils avaient des relations. De plus, avec les résultats des analyses faites par l'agent Marlyn Stevenson, les doutes sur l'identité de l'informateur étaient désormais tournés vers Neville Sullivan. Ça, il ne l'avait pas vu venir.



   Deux énigmes venaient d'être rayer de la liste. Plus que trois pour compléter le puzzle à savoir ce que Nolan voulait vraiment à Nabil, les meurtres et l'identité de la taupe. Il se faisait déjà une idée sur le potentiel espion. En parlant du loup, il débarqua dans la pièce.



— Qu'est-ce que tu fais encore là, toi ? Pourquoi t'es pas rentré ?



— Laisse tomber Kaleb, dit Karl sans lui jeter un regard. J'ai beau essayé de lui dire, il m'écoute pas.



— Ça va faire deux jours que t'es là Kharis, ton père doit s'inquiéter, persista l'agent spécial.



— Ce n'est pas le genre à s'inquiéter facilement.



— Peut-être, mais avec ce qui s'est passé hier, tout parent aimerait savoir son enfant en sécurité.



— Vous en faites pas je vous dis, affirma Tête d'ananas. Il passe tout son temps à l'hôpital et rentre une fois tous les deux jours. Et puis, je lui ai dit que je dormais chez un ami.



— N'empêche que tu n'as rien à faire ici, lui dit Karl. A moins que ce ne soit pour tenir compagnie à ton ami Deiko en bas ?



— Ce crétin n'a pas besoin de moi. Il sait se gérer tout seul.



— Ouais et c'est comme ça qu'il a fini en prison, ironisa l'officier Kaleb. Encore heureux qu'il ait des amis comme vous pour sauver son cul.



Les ombres du passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant