Chapitre 2

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J'ouvre les yeux péniblement avant de saisir mon téléphone pour vérifier l'heure. L'écran affiche dix heures, je n'ai pas dormi aussi longtemps depuis un moment. J'enfile un sweat douillet et me décide à glisser hors de mon lit. Est-il trop tard pour manger un petit déjeuner ? Mon ventre me signifie par un son distinctif qu'il est nécessaire que j'aille m'alimenter.

J'arrive à la cuisine les paupières pas tout à fait décoller, un chignon défraichi sur le haut de ma tête et en trainant les pieds comme si les faire décoller du sol était aussi difficile que de soulever cent kilos de bétons.

— Comment vais-je pouvoir résister à un charme de cette envergure ?

Je lève les yeux et le dite abruti est toujours là, accompagner de Ludo. Les deux ont une tasse de café fumante dans leurs mains et ne semblent pas plus frais que moi. Toby porte les mêmes habits que la vieille et Ludo traine dans un vieux boxer Batman.

Ignorant sa remarque grinçante, j'ouvre la porte du frigo et observe laborieusement son contenu : des restes impossibles à identifier, du jambon, des boites de pizza, et enfin j'aperçois le lait. J'attrape la bouteille, ferme la porte du réfrigérateur avec mon pied et me tourne vers celui qui semble être mon allié :

— Je croyais qu'il avait un appartement et pourtant il semble passé chaque seconde de sa vie dans cette maison ?

Ludo rigole et me répond.

— Dis donc c'est électrique entre vous deux ! Sache mon enfant qu'on s'est pris ce qu'on appel dans le jargon une vilaine cuite hier soir et nous sommes responsable alors hors de question de le laisser conduite.

— Quatre mecs qui picolent devant la télé un soir de semaine. Wow à trente ans vous êtes si matures c'est impressionnant...

Je glisse en tailleur sur ma chaise attitrée accompagnée de mon bol de céréale et du lait sous mon bras. Je vérifie qu'il n'est pas périmé en sentant son odeur, bon ça fera l'affaire.

— C'est vrai que mangé des céréales à vingt-cinq ans c'est très mature, glisse Toby l'air de rien.

Qu'est-ce qu'il peut être agaçant. Je me tourne vers lui avec le plus beau sourire hypocrite qu'il m'était été donné de faire de bon matin.

— C'est avec ce ton prétentieux que t'arrive à coucher avec toutes ses filles ? Elles doivent être vraiment très tristes dans leurs vies.

Silence. Oups je peux toujours dire que je ne suis pas matinal et qu'il m'a bien cherché. Son étonnement ne semble durer qu'une seconde, un éclair transperce son regard mais il se reprend.

— Tu sembles bien renseigner sur qui partage mes draps, jalouse ?

Ok s'en ai trop pour moi, je chope mon bol et retourne dans ma caverne.

— J'ai entendu dire que tu n'avais pas la grande forme en ce moment, fais gaffe tu vas finir par coucher avec moi ! rajoute-il fièrement pendant que je m'éloigne.

J'entends deux rires dans mon dos auxquelles mais je préfère m'abstenir de tout commentaire, me contentant de leur signifie mon humeur en leur tendant mon plus beau doigt.

Après un ravalement de façade digne des plus grands avant/après des émissions de télévisions j'enfile un collant semi opaque, un short en jeans taille haute, un tee-shirt classique et une grande chemise à carreaux. Un coup d'œil dans mon miroir me suffit à comprendre que ce style vestimentaire n'aurait pas été validé par Cristina Cordula. Mes cuisses elle-même semblent remettre en question mon choix du jour. Mais cela fera l'affaire pour aller au supermarché et acheter quelques affaires essentielles à ma vie dans cette garçonnière.

La loi de la jungleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant