— Ah vous voilà ! J'ai cru que vous ne viendrez jamais ! Toby j'ai laissé les factures sur lebureau, le mec de la plomberie vient régler un truc d'ici quelques heures, j'ai aussi mis les CV qui m'intéressait avec les tiens et...et voilà je n'ai rien oublié normalement !
Alors qu'elle récupère ses affaires et que Toby s'apprête à fermer la petite porte, Nora reprends la parole.
— Ah si Marly ! Ton mec qui semble être ton ex est passé, il était complétement furax je lui ai dit que tu ne travaillais pas aujourd'hui mais attend toi à avoir de la visite.
Elle parle vite et je dois me concentrer pour être sûr de bien l'avoir compris. Je me fige sur place et aperçois du coin de l'œil que Toby reste lui aussi statique.
— Voilà maintenant je n'ai rien oublié ! Aller bonne soirée !
J'avale ma salive péniblement et me répète mentalement ce que Nora vient de m'annoncer. En même temps, c'était évident qu'Augustin allait finir par réapparaitre, j'avais beau être au clair dans ma tête rien n'est jamais facile avec lui. Je fouille frénétiquement dans mon sac à la recherche de mon téléphone portable que je n'ai pas encore eu le temps de déposer au vestiaire.
Alors que je slide jusqu'au dernier de message que j'ai eu d'Augustin, Toby se rapproche et se poste au-dessus de mon épaule. Je débloque le numéro de mon ex laissant ainsi émerger des centaines et des centaines de messages et d'appels manqués de sa part. Je fais de même avec mes autres réseaux et le résultat est le même. Un coup d'œil rapide sur quelques messages me permette de me saisir de l'ampleur de sa tristesse et surtout de sa colère.
— Mais il est complètement malade ce type, dit Toby hors de lui.
J'ai du mal à respirer et je sens que la panique me submerge.
— Je dois prendre l'air, dis-je en le bousculant pour courir vers la sortie.
Une fois à l'extérieur, je me mets légèrement à l'écart de l'entrée pour tenter de retrouver mon calme.Mon cœur bat à mille à l'heure, ma respiration est saccadée, et des frissons envahissent mon corps ainsi que de multiples sueurs froides. J'ai l'impression de suffoqué. Suis-je en train de faire une crise cardiaque ? A deux doigts de vomir je prends appuie contre un mur pour tenter de reprendre mes esprits.Alors que je semble à l'article de la mort, mon cerveau se permet encore de divaguer. Je connais Augustin par cœur mais je n'ai jamais lu de tels horreurs, s'il me voit ou pire s'il apprend pour Toby nous sommes morts, littéralement. La seule chance dans mon malheur c'est qu'il n'a pas encore débarqué chez moi. Peut-être que mourir d'un infarctus n'est pas la pire des options...
— Marly ?Toby se précipite vers moi et me relève pour me prendre instinctivement dans ses bras.
— Ce n'est rien, retourne à l'intérieur, bafouille-je entre deux respirations haletantes.
Je m'éloigne de lui, la paranoïa commence à surgir, et si Augustin était là à épier le bar, il en est capable.
— Marly je crois que tu es en train de faire une crise d'angoisse !
— Super, je ne vais donc pas mourir...
Je tente un sourire mais en plus des palpitations voilà que je suis prise de tremblement. Il me prend doucement les mains et s'exprime avec une voix calme.
— Cale ta respiration sur la mienne d'accord.
Je secoue frénétiquement la tête de haut en bas.
— Inspire, expire. Voilà super, doucement. Encore une fois. Aller on inspire par le nez et on expire par la bouche.
Je suis ses recommandations et mon rythme cardiaque finit par ralentir au bout d'une dizaine de respiration.
VOUS LISEZ
La loi de la jungle
Storie d'amoreContrainte de retourner vivre dans sa garçonnière avec son frère et ses deux meilleurs amis après son échec dans la grande ville. Marly doit à présent affronter les raisons de sa fuite vers Paris, tout en résistant au charme du nouveau copain de la...